[RP] Drôle de visite de l'ex-propriétaire des lieux

S'il y a bien quelque chose qu’Églantine n'aimait pas faire, c'était aller fouiller dans les affaires des autres. Et lorsqu'il s'agissait des affaires de la personne la plus importante du diocèse, cela était d'autant plus gênant.

Elle se tenait sur le pas de la porte, il aurait été très malvenu de se précipiter dans le bureau et de ~~le fouiller~~ retrouver ce qu'elle cherchait.

Elle attendit donc les instructions de l’Évêque avant de s'avancer, c'était la moindre des politesses.

Après avoir parcouru les couloirs du bâtiment avec Eglantine et Maelly, ils arrivèrent au bureau de l'évêque. Il ouvrit la porte et y pénétra, puis voyant que ça ne suivait pas derrière il s'adressa à la bientôt abbesse de Tarbes et celle de Lourdes.

Entrez je vous en prie, et mère Eglantine allez-y, je vous laisse voir dans les tiroirs. Ne vous inquiétez pas, je n'y ai rien que vous ne pouviez voir, il y a surtout des documents de l'évêché.

Drôle d'épreuve à infliger à ceux qui lui survivraient que de ~~retourner~~ jeter un œil au bureau de son successeur... Une fois les trois clefs réunies, et le fameux coffret ouvert, elle s'appliquerait à rendre son testament un peu moins ardu... Ou un peu plus intellectuel.

Entrant dans la pièce, Eglantine crut percevoir une odeur d’encens... Ou était-ce son imagination? Le bureau trônait au milieu de la pièce, un encrier posé dessus, un porte plume, rien de bien exceptionnel. Comme lorsqu'elle avait (re)découvert sa forge et sa cellule à Noirlac, elle sentait dans ce lieu comme une familiarité... Comme si elle allait s'asseoir derrière le bureau pour envoyer des missives. Évidemment, cela n'était pas possible, et elle n'avait rien à écrire à ce moment précis.

Avec une certaine tension, la même qu'elle avait ressentie lorsqu'elle volait dans la réserve paternelle pour nourrir sa mère malade, elle ouvrit les deux tiroirs, en évitant de déranger leur contenu. Elle n'y trouva pas de clef.

Puis elle repensa au parchemin. Celui-ci parlait du "faux fond d'un tiroir"... Elle examina le tiroir de droite... Rien. Mais le tiroir de gauche, lui semblait avoir un fond mal assuré. Glissant son regard sous le tiroir, elle aperçut comme une sorte de serrure. Prenant la clef qu'elle avait trouvée dans son livre des Vertus, elle la fit jouer et...

Tchac!

Le fond du tiroir semblait s'être affaissé. En y repensant, elle aurait peut-être mieux fait de vider le dit tiroir avant de jouer les serrurières... Par chance, le contenu n'avait subi aucun dommage. Elle souleva la plaque de bois, et tomba sur une médaille:

[RP] Drôle de visite de l'ex-propriétaire des lieux Orvert11

[RP] Drôle de visite de l'ex-propriétaire des lieux Orvert11

Au milieu de missives épiscopales (apparemment), se trouvait un parchemin scellé. Une fois encore, elle y trouva une clef. Le message disait:

Citation :: A vous, courageux et déterminé, qui lisez ce troisième mot, salut et paix,

tout d'abord, assurez-vous de remercier l'homme ou la femme de foi vous ayant ouvert la porte de son bureau. L’Évêque a beau appartenir à tous les fidèles, son bureau, lui, ne leur appartient pas complètement...

Tous les documents contenus dans ce tiroir lui appartiennent. Liste des donateurs réguliers, rapports du contremaître pour la rénovation de la cathédrale sainte Nitouche, mais également certains documents sur lesquels j'ai juré à leurs rédacteurs de ne les transmettre à leur famille qu'après leur mort... Ironie du sort, il semble que le Très-Haut m'ait rappelé avant eux, et je souhaite longue vie à ces personnes vertueuses.

De mon vivant, j'aimais à citer un grand homme, qui disait: "Être exigeant est une règle de base. Être intègre est un principe. Veiller à faire régner la justice et la vérité est un mon but." . Rendez-vous au lieu que cet homme a bâti de ses mains, et vous atteindrez la dernière étape de votre voyage.

Puisse le Très-Haut garder l’Évêché de Tarbes

Monseigneur Eglantine Camille Marguerite de Navarrenx
Évêque de Tarbes

En lisant ces mots, Eglantine eut de nouveau une sorte de vertige. Elle se retint au bureau afin de ne pas tomber. A présent, ce lieu ne lui était pas seulement familier, elle s'en souvenait! Le conseil diocésain, les inquiétudes liées à l'état de frère Torcal, son amie Maelly qui s'occupait de Lourdes, Merlin, le sacristain de Tarbes, en qui elle avait foi en son avenir, la mystérieuse et dévouée diaconesse de Mauléon, la sympathie de frère Luck, le départ de son ami le père Brennach... Là encore, elle se demandait comment des choses qui lui étaient encore inconnues quelques instants auparavant pouvaient à présent lui sembler claires comme de l'eau de roche...

Au final, elle se souvenait de son baptême, des quelques mois passés à la tête de l’Évêché... Poignée de mois dans les années d'oubli. Se tournant vers l’Évêque, qu'elle voyait à présent d'un œil différent, elle lui dit, en lui tendant la médaille et la missive:

Tenez Monseigneur, le contenu de ce tiroir vous appartient à présent. Je crois que je me souviens des événements s'étant produits cinq à six mois avant ma disparition... Vous semblez être un homme bon et emprunt de bonne volonté, j'espère que vous parviendrez, mieux que je n'ai pu, diriger cet Évêché. Les paroissiens qui le composent sont des personnes de caractère, ils ne sont peut-être pas les plus assidus à la messe, mais ils sont capable de témoigner de beaucoup d'amour, et n'est-ce pas là le sens de la vie?

Je m'excuse par ailleurs d'avoir dérangé vos affaires, soyez assuré que cela n'est pas dans mes habitudes.

Et l'évêque de voir son prédécesseur ouvrir et regarder dans les tiroirs, plus en profondeur dans le tiroir de gauche où elle trouva son bonheur.
il prit la médaille et le parchemin qu'elle lui tendait et lui répondit.

Ce n'est rien ma mère, vous n'avez pas vraiment mis de désordre, au contraire. Maintenant que vos souvenirs sont en ordre, en partie au moins, j'espère que vous pourrez avancer plus sereinement. Je sais que la tâche qui est la mienne n'est pas simple et c'est entouré de clercs comme vous que j'aurai le plus de chances de la mener à bien.
Savez-vous où se trouve la prochaine étape de vos recherches ?

Acquiesçant:

J'espère pouvoir être digne de votre confiance Monseigneur. Avoir failli à ma tâche par le passé pourrait me faire perdre légitimité à servir le Très-Haut, mais cette mission est toute ma vie, et l'abandonner serrait une haute trahison envers mes vœux.

Concernant ma recherche, il me semble reconnaître une citation de Saint Arnvald, l'un des bâtisseurs de l'abbaye cistercienne portant son nom qui se trouve en Berry. J'ai eu l'occasion de la visiter il y a peu, et avec cet élément, peut-être que ma quête touche à son terme...

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