Élévation a la prêtrise des clercs Amadeus0 & Brennach

Ervil avait appris par son amie Cooky l'heureuse nouvelle de l'ordination de Brennach. Il se réjouissait à l'avance pour son ami si dévoué à son église et à tout ce qu'il entreprenait.
Il sella son cheval et pris la route de Tarbes, peu assuré des chemins qu'il n'avait pas pratiqué depuis son arrivée à Orthez; jeune jouvenceau cette aventure revêtait une partie de fête et d'inconnu qui n'était pas pour lui déplaire.
Le chemin se fit sans encombre. La route était belle et le temps clément pour cette arrière saison. L'arrivée à Tarbes le laissa béat. L’architecture de cette ville, ses nombreuses demeures bourgeoises, l'activité de ses rues et des ses étales l'interpellait. La foule colorée et bruyante offrait un tableau réjouissant.
Ervil demanda plusieurs fois son chemin et arriva enfin devant la cathédrale. L'édifice majestueux avec sa tour lanterne avait fier allure.
Il confia sa monture à un garçon d'écurie en lui remettant un écu et s'avança sur le parvis. Il remit de l’ordre à sa tenue et s’époussetât. Il avait fière allure, son corps délié et musclé, moulé dans son habit vert céladon, la prestance de ses ancêtres de Montpeyroux et la beauté de la jeunesse.
L'ordonnance de la façade etait majestueuse et équilibrée. Les statues polychromes représentants la vie du christ se détachaient sur un fond d'or composant une véritable bible de pierre. Les vantaux du portail ornés d'admirables pentures en fer forgé firent l'admiration de notre jeune forgeron.
Ervil poussa enfin un vantail et pénétra dans la fraicheur de l'édifice religieux. Après l'effervescence de la rue, tout était ici calme et quiétude. Un relent d'encens imprégnait l'air ambiant. La lumière qui à cette heure frappait la rose sud du transept donnait à la nef une opalescence divine.
Ervil aperçut dans la nef près de l’autel un petit nombre d’amis d’Orthez. Il s’approcha après s’être signé avec de l’eau bénite et arrêté faire une courte prière à la vierge Marie pour qui il a une véritable dévotion (réminiscence de son enfance quand il allait avec sa mère aux offices de jour).
Après avoir salué Cooky en lui baisant la main puis Godevin qu’il était heureux de revoir en ce lieu car il n’avait plus de nouvelles de lui depuis sa petite sauterie et enfin Yago, il se dirigea vers Brennach qui était un peu plus loin en compagnie de monseigneur Bushiro.
Ervil baisa l’anneau de monseigneur Bushiro et donna l’accolade à son ami. Celui-ci revêtu de sa plus belle chasuble avait fier allure et son visage rayonnait d’une béatitude intérieure.
Bonjour Brennach. Je suis heureux que tu puisses répondre à l’appel du seigneur en devenant aujourd’hui son représentant sur terre. Je te souhaite joie et sérénité dans ton sacerdoce. Tes amis son avec toi pour t’accompagner dans ce grand moment de vie !
Sur ces mots, il chuchota encore quelques mots à Brennach et s’en fût retrouver ses amis car la cérémonie allait commencer.

Amadeus0 agenouillé les mains jointes et la tête baissée dit le Crédo avec beaucoup de sentiments et d'amour pour sa vocation, son église et surtout pour Dieu.


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

Quand il eu fini il resta un moment en méditation.

Un pigeon l’avait trouvée alors qu’elle revenait tambour battant de Bourbon. Le volatile était annonciateur d’une bonne nouvelle : son ami Brennach allait voir un de ses vœux les plus chers exaucé, il allait être ordonné vicaire.
Sans tergiverser, Angarad avait modifié son itinéraire, et c’est à brides abattues qu’elle avait rejoint Tarbes.
Elle savait le temps compté, alors elle prit une chambre dans la première auberge qui lui tendit son enseigne, et quelques ablutions plus tard, tignasse disciplinée au mieux, houppelande enfilée, elle se dirigea vers la cathédrale à petits pas pressés, priant silencieusement pour arriver à temps. Sa mémoire ne lui fit pas défaut, elle trouva sans peine son chemin dans le dédale des ruelles tarbaises.
Le parvis était désert, les lourdes portes de chêne closes, signe que la cérémonie avait commencé. Elle grimaça, soupira, maugréa, et plus encore, avant de contourner l’édifice pour trouver la porte latérale qui lui permettrait d’entrer de la façon la plus discrète possible. Elle ouvrit celle-ci avec les précautions qui s’imposaient, hélas, les gonds n’avaient pas dû être huilés depuis des lustres, et le grincement qui se fit entendre lui mit le feu aux joues. Trop tard pour reculer, ne lui restait plus qu’à avancer et à s’installer sur le premier bout de banc inoccupé. Tête baissée, prenant à peine le temps d’essayer de voir qui était là, elle s’assit dès qu’elle le put au bout d’une rangée de fidèles qui, Dieu merci, n’avaient d’yeux que pour l’évesque et les deux diacres en passe d’être ordonnés.
L’assemblée était nombreuse : un coup d’œil circulaire lui fit reconnaître quelques orthéziens de ses amis. Godevin, Yago, Meryline, Dieu que Brennach devait être heureux qu’elle soit là, et sa chère Cooky, dont le visage si rieur à l’habitude était empreint de gravité, solennité du moment oblige, mais de tristesse aussi: comment aurait-il pu en être autrement ? Elle les saluerait plus tard, il suffisait déjà qu’elle soit arrivée en retard, inutile de se faire remarquer davantage.
Angarad reporta son attention vers l’autel : les deux postulants s’y tenaient, faisant face à l’évesque. Elle reconnut sans peine Brennach, quoiqu’il se trouvât de dos, à sa stature et son port de tête. Comme il devait être ému : ce moment il l’attendait avec tant d’impatience… Sa foi était de celles qui pouvaient ébranler des montagnes, et Orthez allait trouver là un digne successeur à Estaphios. Des flots de souvenirs envahirent la jeune femme, qui ferma les yeux un instant, s’adressant à son ami disparu, Esta, comme elle l’appelait : « où que tu sois, tu dois être le plus heureux des hommes et le plus fier des prêtres : Brennach a suivi la voie que tu lui as tracée. Je sais, et je sais que tu sais combien il sera digne de l’enseignement que tu lui as prodigué et de la confiance que tu as mise en lui. »

Alors que montait en lui les émotions propres à tout grand évènement dans la vie d'un homme, il fut submergé par la gratitude qu'il éprouvait à l'égard de ses amis, venus en nombre pour assister à cet évènement. Il n'avait guère claironner cette annonce sur tous les toits, ayant laissé un mot au presbytère pour expliquer l'absence de cérémonie dominicale mais cela n'empêchait pas qu'il soit fortement ému de l'effort que tous avaient fait de se déplacer jusqu'à Tarbes. Il remercia Aristote intérieurement d'avoir placé sur sa route des amis aussi précieux.

Il les salua chaudement avant que la cérémonie ne commence et tout particulièrement Godevin et Ervil, venus jusqu'à lui tour à tour à l'intérieur de la nef de l'imposant édifice, où il attendait en compagnie de Frère Amadeus que la cérémonie ne commence:

"Bonjorn Godevin,

Tu ne peux savoir à quel point ta présence icelieu me réchauffe le coeur. Je sais la longue route que tu as dû parcourir pour ce faire et le cadeau de ta présence n'en est que plus précieux. Je n'avais eu loisir encore de t'écrire pour prendre des nouvelles de votre installation. Je suis heureux de pouvoir le faire ici et maintenant. A la sortie de la cathédrale, tu me raconteras tout, j'espère.

Bonjorn Ervil,

Merci d'être venu mon ami. Cela change de notre petite église Saint-Pierre, n'est-ce pas? Mais la maison de Dieu demeure la même aux Fidèles vertueux. Ceci dit, je dois reconnaître que cette cathédrale appelle à la prière. Je te remercie pour ta bénédiction et pour ta présence. Merci de me soutenir dans un moment aussi important pour moi."

Bien entendu, il n'oublia de saluer d'un signe de teste et d'un large sourire la bienveillante Cooky qui malgré la multitude de dossiers avec lesquels elle devait jongler avait su [i]aménager son emploi du temps, tant bien que mal pour faire le déplacement et soutenir de sa présence son adjoint et ami dans une étape importante de sa vie.

Il salua également d'un grand signe de la main Yago qui revenait de son voyage de marchand ambulant et qui malgré la fatigue qui devait être la sienne avait fait le détour pour assister à l'évènement. En taverne, sur le terrain de soule ou dans la vie, on pouvait compter sur l'ancien mercenaire qui derrière ses airs bourrus cachait un coeur plus grand qu'il ne voulait bien l'avouer.

Il manqua défaillir quand il aperçut Mérilyne. Il n'osait espérer sa présence. Certes, il avait envoyé une missive lui signifiant son ordination au détour d'autres nouvelles, mais jamais il n'aurait osé de lui demander de venir, bien que son coeur le désirât plus que tout. Il avait aimé la jeune femme comme plus jamais il n'aimerait aucune autre femme. Il l'aimait encore, plus peut-être qu'il ne le devrait ou qu'il ne se l'avouait mais il ne poserait plus sur elle le regard de l'amant. Cette partie de sa vie s'achevait aujourd'hui et le soutien qu'elle lui apportait par sa venue comptait énormément pour Brennach. Il symbolisait l'espoir de la conserver comme amie précieuse, il représentait le pardon qu'elle lui accordait, lui qui l'avait tant fait souffrir.

Il amorça un geste pour la saluer mais se retint. Elle avait pris grand soin de se placer en retrait, certainement pour ne pas déranger mais Brennach qui inconsciemment n'attendait qu'elle ne pouvait manquer son arrivée. Cependant, il préféra ne pas le lui indiquer pour ne pas la déranger non plus. Il l'aborderait après la cérémonie.

Enfin, alors que les cloches sonnaient, il vit Angarad arrivait essoufflée dans l'Eglise et se placer le plus discrètement possible après avoir fait grincer les gonds de la porte dans l'un des derniers rangs. Il sourit. Il était heureux que l'une de ses plus anciennes et plus chères amies d'Orthez assiste à ce moment. Il savait que comme lui, elle devait penser à feu son parrain et mentor, Estaphios.

Levant les yeux au ciel et retenant les larmes qui lui montaient aux yeux, de joie et de tristesse meslées, il recommanda son asme à Dieu et espéra que l'homme qui avait su le mener sur le sentier de la vertu le regardait depuis le soleil.

Alors que Monseigneur Bushiro remontait l'allée centrale, il se tourna vers Frère Amadeus et lui adressa un sourire. Sur le visage du clerc se lisait la béatitude de celui qui profite pleinement de ce moment du sacrement, l'ordination étant une nouvelle naissance en l'Eglise, comme le baptême l'était pour le Fidèle. Brennach décida à son tour d'en profiter pleinement et c'est avec dévotion qu'il déclama son Credo:

Yago , un peu perdu dans toutes ces fameux protocoles religieux.. , se contenta d'écouter , et remarquant que tous le monde reprenait en coeur il se mit également a réciter le credo.. , prenant le temps d'en comprendre la puissante foi qui se dégageait de toute ces personnes en communion spirituelle
Il sourit de cette pensée et commença a dire :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

Puis , aprés avoir terminé , il s'humecta un peu les lèvres , repensant a quelques un de ses actes.
Tuer était-il toujours le moyen de s'exprimer , et de défendre sa vision..
Est-ce que tous n'étaient pas assez .. intelligent pour débattre plutot que de se taper dessus..
Attendant la suite de la cérémonie , il se mit a réfléchir sur ses actes passés en temps que Mercenaire.. ; assassin et autre

Douce se prépare pour assister à la cérémonie d'élévation de Amadeus.
Sa belle-soeur a eu la gentillesse de la prévenir. Après un long chemin sans problème, elle entre dans la cathédrale,d'un regard circulaire sur les fidèles présents ici, elle aperçoit Elsamarie et son neveu Amadeus.
Sans bruit, elle vient s'assoir auprès d'Elsa et fait un petit signe de la main à Amadeus pour l'encourager et le soutenir dans cette très grande cérémonie.
Puis elle écoute Monseigneur Bushiro et répète avec lui le Crédo.

Loupameth ayant reçu un pigeon de sa mère Elsamarie , lui annonçant l'ordination de son cousin Amadeus , décida sur l'heure de prendre son cheval et bride abattue arrive devant la cathédrale , qui lui rappelle quelques souvenirs au départ heureux et à la fin bien triste .

En entrant dans l'édifice il remarque bien que la cérémonie a débuté , donc doucement sans faire de bruit il s'installe sur un coté , jette un regard sur l'assemblé , aperçoit sa mère et sa tante il leur fait un petit signe de la main , puis remarque aussi des têtes bien connues de lui , comme Merilyne la fille de Paddy , Cooky . Il se dit que à la fin de la cérémonie il aimerait bien les saluer .

Il se concentre sur la cérémonie en regardant son cousin qui à fière allure et qui mérite bien cette ordination , en sachant qu'il ferait tout pour tenir son rang , il avait travailler dur pour y arriver , il savait aussi qu'il avait des projets importants pour le comté .

Il était aussi heureux de revoir Monseigneur Bushiro , qui lui rappelle des souvenirs douloureux du temps des Lions de juda .