Un tonnerre d'applaudissements et de félicitations résonne dans la salle. Parmi les acclamations, certaines voix sont connues à Chloé. Elle se retourne et aperçoit des Aurillacois, ses amis. Un large sourire s'affiche sur son visage. Ils sont venus, de si loin !
Au fond, la porte s'ouvre, ce qui laisse échapper un léger courant d'air. Chloé frissonne, ayant soudainement froid dans sa légère tenue de demoiselle d'honneur. Erf, oublié de prendre son châle dans l'auberge... Tant pis, va être gelée en sortant.
Elle sent une présence masculine s'approcher vers elle. D'une démarche posée et à la fois pressée. Intuition féminine, peut être ? Puis une voix. Sa voix, qu'elle aurait reconnu entre mille. Un souffle. Comme un doux murmure. Elle se mord la lèvre inférieure pour ne pas exploser de joie avant de se retourner et laisser échapper un petit cri -de demi surprise- en voyant Tonton.
Mais malgré l'air sérieux qu'il arborait, sa mine confiante (comme s'il avait assisté à la cérémonie dès le début) et de son regard qui lui ordonnait de continuer à applaudir les mariés pour ne pas gêner la cérémonie, une fois qu'il eut fini ses signes de tête et ses félicitations, elle saute dans ses bras comme une petite gamine.
Sa tête nichée contre son épaule, elle lui murmure doucement : alors t'es venu... tu m'as tellement manqué... puis elle le regarde droit dans les yeux et lui murmure trois mots, presque naturellement. Trois mots auxquels elle avait voulu renoncer quelques mois plus tôt, auxquels elle ne croyait plus. Trois mots qu'elle s'était promise de prononcer que lorsqu'elle en serait sûre, que lorsqu'elle serait prête. Je t'aime. Et à ce moment là, avec lui, elle l'était.