Les noces Dacquoises [Darkystal - Cthulhu54]

Yann qui écoutait Marie Amélie, répondit d'une voix forte afin que tous puissent être témoin de son amour pour Dark

Oui je le désire.

Au même moment, il plongea ses grands yeux bleus dans ceux de sa chère et tendre et lui serra délicatement la main qui était posée dans la sienne.

La cérémonie était commencée. Le regard de Chloé allait de l'abbesse Marie Amélie, à Yann et sur Darky. Souriante, elle contemplait les deux futurs mariés échanger leur "oui" pour la vie. Ils s'appartenaient corps et âme maintenant. C'était si beau...
Ses yeux brillaient. Elle voyait enfin sa sœur s'unir à l'homme cher à son cœur. Elle était tellement heureuse pour elle... Et ce bonheur, elle le méritait.

Mélisende se lève timidement pour apporter apporter une petite boîte à ses parents.. La fillette ressemblait à une petite princesse, dans sa robe, lui donnant bien plus que son âge. D'ailleurs, elle avait l'air de prendre très au sérieux la tâche que ses parents lui avaient confié : elle portait entre ses mains leurs alliances.

Pendant un court instant, la main de Chloé en cherche une autre pour la serrer dans la sienne, cherchant du réconfort, quelqu'un avec qui partager cette émotion. Mais la seule personne qui se trouvait à côté d'elle était Fifi. Il n'est pas là. Toujours pas. Allait-il seulement venir?
Son regard se perd au loin tandis qu'elle repense à celui qui fait battre son cœur depuis plus d'un mois déjà. Il lui manquait. Terriblement.
Elle se retourne discrètement pour scruter la foule, priant de l'apercevoir assis sur un banc. Mais le temps passait, et toujours rien. Elle laisse échapper un petit soupire, déçue. Tant pis.
Elle redevient attentive à la cérémonie tout en espérant au fond d'elle qu'elle s'était trompée qu'il était assis non loin d'elle.

Yann regarda sa fille longuement tandis qu'elle s'approchait de lui et de Darky. Il lui fit un grand sourire et prit entre son pouce et son index, l'alliance d'or qu'il passa à l'annulaire gauche d'Eleanor.

Sans la quitter du regard, il poussa l'anneau sur le doigt de sa belle et de sa main droite, il caressa la paume tendue vers le sol.

[Périguers]
Il ne l'avait pas revu depuis début novembre. Le jeune homme était militaire et, serment prononcé, les règles l'avait rappelé dans son tout puissant Comté du Périgord Angoumois à y défendre l'envahisseur. Des difficultés rencontrées, le fer avait croisé.. Par chance, il n'avait eu qu'une simple entaillade dans la hanche. La plaie l'avait fait souffrir, l'apothicaire l'avait toutefois correctement soignée, et les médecins bien recousue. Il se déplaçait avec une canne désormais, et la taille bandée de longues bandelettes huilées, favorisant la guérison.
Il ne voulait pas qu'elle le voit dans cet état.. Il y avait quelque chose de plus fort qui, le poussa à venir en cathédrale de Bazas.
Akadoke, nous partons à Bazas.. Elle m'attend.
- Dans s'tétat là ? Mais t'vas y passer ! Et mes écus enflure, je les aurait plus ?!
- Elle m'attend. Je te guiderais, je suis déjà allé en Guyenne en plus.Petit sourire cynique. Il se souvenait parfaitement, lui, et Perturabo. L'annexion de Cahors, en mai 56'... Belle manœuvre militaire, soit. Allons-y. Départ imminent de Périguers, capitale size audit Comté.

[En la Cathédrale Guyennaise]
Trajet assez allongé, de part le fait que les vibrations causées par les pavés lui faisaient atrocement mal à la hanche. La chair y était encore un peu fraiche, des lambeaux de viande en dehors de la cicatrice pourrissaient. Mais rien d'horreur, c'était la cicatrice qui faisait comme cela. Pas de pus ni de sanie pour le moment, la plaie était propre-heureusement.
Huuum, première inspiration lorsqu'il posait le premier pied à terre, face au parvis de la cathédrale. L'air de la Guyenne sentait toujours la même odeur putride. La canne tenue dans se main gauche, venait pointer le sol à chaque pas. Un bruit agréable à l'écoute, et le rythme donnait -l' on croirait- une mélodie. Le jeune homme chantonnait même dans sa tête en avançant, accompagné de son escuyer La Fripouille.. Faisons-nous discrets.. Garde ce que tu sais pour toi, tu connais dame Ela maintenant.. Je ne sais pas encore si je vais rester à la fin de la cérémonie, alors prépares-toi à partir sur le pied de guerre La Fripouille, murmures échangés pour respecter le silence absolu du lieu saint. Ouai"! Mais pas respecté de tous..
C'était une fort belle cathédrale. Il en avait déjà vu pas mal du haut de ses vingt printemps, c'était toujours plaisant et jouissif à la vue de voir de si beau, et surtout haut bâtiment. Claudiquant jusqu'aux bancs, où il s'y installait après avoir traversé la moitié de l'allée centrale, le jeune Auxonne ne connaissait guère de monde icelieu. Qu'à cela ne tienne, assit confortablement il reprenait ses forces, un peu épuisé. Jouant de sa canne qu'il tenait à deux mains au manche, le regard était attentif toutefois : sa fiancée devait être là, il souhaitait la voir. Ravissante il en sera certain.

Yann sentit l'anneau d'or glisser le long de son annulaire et un frisson intense parcouru son échine. La joie emplie son cœur et un sourire radieux prit place sur son visage.

Celle qui désirait tant et qu'il chérissait depuis des nuits allait enfin devenir sa femme devant le Très Haut....

Les deux amants avaient maintenant fait vœux de mariage et chacun portait l'alliance d'or, symbole de leur union.

Yann se sentait d'une humeur joyeuse et il avait hâte de pouvoir embrasser sa belle. Ensuite, les nouveaux mariés et leurs convives partiraient à la commanderie afin de fêter les noces, dans la joie et la bonne humeur.

L'un après l'autre, ils avaient dit oui, à présent l'un après l'autre, ils s'échangeait les alliances. Zouzouille souriait, elle aussi, devant cet amour qui ravissait les visages et les coeurs des personnes présentes. La cérémonie à son grand dam, se cloturait déja, aussi, le prélat prit le parti de la clore de manière concise, car elle se doutait bien que la fête ne commencerait qu'une fois les "formalités" faites. Se tournant vers Yann

Vous pouvez embrasser la mariée ! Vous avez le droit maintenant !

Puis pour clore la cérémonie

Mes enfants, c'est pour moi un bonheur que de voir l'expression de l'amour.
Aujourd'hui, vos destins ont été scellés, demain vous vivrez à deux pour le meilleur.
Dès à présent, vivez heureux, vivez ensemble dans le respect des enseignements du Très Haut.


Allez en paix !

Tranquillement, Yann posa sa main gauche sur la joue de sa bien aimée et déposa un tendre baiser sur les lèvres pulpeuse de la belle Eléanore qui devenait ainsi son épouse aux yeux de tous.

Puis il ouvrit doucement les yeux pour voir celle qu'il avait promis de chérir envers et contre tout.

Je t'aime dit il à voix basse

Le couple s'était échangé les alliances, sous les regards émus des convives. La petite Méli ne faisait qu'attendrir leur image, celle d'une famille parfaite et heureuse. Tous les trois rayonnaient de bonheur, bonheur qui se sentait jusqu'au fond de la cathédrale. Vint alors le tour du baiser, pour clôturer la cérémonie.

Une petite larme de joie glisse sur la joue de Chloé, souriante comme jamais. D'un revers de manche, elle l'essuie en vitesse. Allez, plus que deux fées à marier. A cette pensée, elle rigole intérieurement puis se lève en criant et applaudissant fort dans ses mains:

VIVE LES MARIES! HIP HIP HIP, HOURRAAAA!