Table ronde pour l'année 1457

Martin avait demander aux novices de faire préparer la grande salle pour y accueillir les clercs du diocèse. Il avait disposer ça et là pâtisseries et autres délicieuses.
Il avait prit place sur un des fauteuils, regardant s'évertuer les novices à la tâche qui leur avait était confié. Il souhaitait faire un point avec les différentes paroisses afin de les assoir Res Parendo comme In Gratebus. Il attendit donc que les clercs arrivent...

Bourrike, très occupée à ses pastorales, repartait lorsqu'elle aperçut de la lumière en salle de réunions. Habituée aux gaffes qu'elle était, elle décida de passer quand même la tête par l'entrebaillement de la porte, et aperçut, tout d'abord, un plâteau de sucullents gâteaux. "la gourmandise, boubou, la gourmandise" pensa-t-elle. Puis ne résistant plus, elle pénétra dans la salle, et tomba nez à nez avec l'évêque qui, assis, attendait.

"Bonsoir mon Père"

Martin absorbé par ses pensées en fut tiré par une voix familière.

Bonsoir mon Père.

Il se tourna et reconnu Bourrike. Il appréciait la diaconesse de Tarbes et lui rappelait par certains aspects dont la motivation, Mélian.

Bien le bonjour ma fille. Entrez donc et servez vous dit il en montrant les pâtisseries Elles sont là pour faire patienter en attendant les autres clercs.

Melian informée d'une nouvelle réunion rangea bien vite vélins et parchemins et s'en fut pour la salle où ce devait se dérouler. Entrant, elle vit Monseigneur Martin et dame Bourrike déjà présents.

Bonjour dame !

Puis, faisant révérence à l'Evesque.

Bonjour Monseigneur !

Puis elle prit place, devant de bien belles et bonnes choses.

Tentant de répondre, mais prise en flagrant délit, Bourrike ne put émettre qu'un "sgrmsgrm" incompréhensible par qui que ce soit non initié.

Elle se leva donc pour rendre son salut à Dame Melian par une petite révérence, puis se rassit, continuant sa dégustation.

Martin était amusé de voir Bourrike plonger dans les patisseries. Assurément la diaconesse avait appliquer à la lettre la vertu de conservation de soi. Il ria, amusé par la scène.

Ma fille, faites cependant attention à ne point tomber dans la gourmandise dit il en rigolant aux éclats.

Puis Mélian fit son apparition. Il était toujours ravi de voir la diaconesse de Lourdes.

Mélian, je suis ravi de vous revoir. Comme se porte votre paroisse depuis mon départ ?

Laissant la dame à sa dégustation avec un grand sourire amusé, elle se tourna vers Monseigneur Martin.

Eh bien, les funérailles sont terminées, je suis en train de discuter en nos locaux avec le représentant du culte que la Mairie de Lourdes m'a envoyé, préférant ce moyen à celui de me laisser mon poste de représentant de l'Eglise. Il y a un diffamateur en balade, mais à part cela, ma foy, l'on s'en sort bien, nous avons tous connu bien pire.

Avez-vous eu réponse quant au problème rencontré pour me faire sacristain ?

Martin était ravi.

Bien ma fille, très bien.

Concernant une nomination à la charge de Sacristain, il semble que dorénavant seul les théologiens puissent y accéder. Il m'a été recommander de vous voir vous reconvertir mais je me refuse à vous imposer telle chose. Si vous le faites j'en serais bien sur ravi mais si vous restez médecin je le comprendrais aussi bien.
Je suis actuellement en train d'étudier la liste des théologiens du comté du Béarn ainsi que d'Armagnac et n'a hélas que peu de candidats potentiels, voir aucun. Il va me falloir encore plus vanter la voie de l'église pour les futurs érudits...

Melian eut l'air déçue.

Je vois. La voie de la médecine est un choix qui fut musrement réfléchi, et je m'y tiendrais. Merci de vostre compréhension quant à cette décision.

Je puis cependant rédiger une missive dont je vous soumettrais sous peu la teneur, et l'envoyer aux théologiens Lourdais recencés sur les listes de l'université.

Qu'en pensez-vous ?

Ma fille, nous allons en discuter plus en détail pendant la table ronde mais ce que j'aimerais c'est que les clercs vantent la voie de l'église pour les futurs érudits.
Pour ma part je me chargerais des érudits actuels afin de voir si je peux susciter des vocations.

Très bien, attendons donc les collègues.

Installée, elle sortit un livre et se mit à étudier, en attendant.

Martin se tourna ensuite vers Bourrike, toujours aussi attiré par les pâtisseries disposées sur la table.

Bourrike au fait, avez vous des nouvelles de Haricot_vert ? Je suis surpris de ne plus le voir, y compris pour finir sa pastorale ...

En étant à s'esuyer les mains, Bourrike put cette fois répondre de façon plus claire

"Il se trouve à Tarbes, de façon tout à fait classique, il n'est pas en retraite mais se fait discret : il y a un bon moment que je ne l'ai vu en taverne."

Martin se frotta le menton.

Je me demande si il est réellement motivé pour nous aider ...

Haussant légèrement les épaules,

"Je ne saurais vous dire Mon père, je n'ai eu que peu d'occasions de discuter avec lui."
¨
Par contre, je vous proposerais bien de contacter mon parrain, le sieur wevarine, qui habite St Bertrand, est étudiant en théologie et avait commencé, avec moi, le séminaire à l'époque où cette ville n'avait pas d'officiant."

Martin eu de nouveau un large sourire.

Concernant votre parrain, j'ai en effet l'idée de le contacter très rapidement voyant son niveau théologien à l'université d'Armagnac. Surtout en ce qui concerne Saint Bertrand...

"Wevarine est quelqu'un de très bien, qui fut un peu écoeuré par certaines affaires de l'armagnac, et que le fait de se sentir utile à son prochain peut décider à sortir de sa retraite."

"Quant à moi, je serai dès demain dans une position où seules me manqueront quelques embauches afin de passer érudit"

Bourrike espérait sincèrement que son parrain reviendrait au monde.

Sacristain Messages : 98 Date d'inscription : 07/09/2008

Quasi avait retenu ses pas pour ne pas courir dans les couloirs de l'archevêché mais la tentation était grande se sachant fort en retard.

Elle entra enfin, après avoir poussé plusieurs portes pour trouver la bonne.

Mon Père, mes sœurs, mes frères, bonjour.

j'espère que vous pardonnerez mon retard...

Martin salua d'un signe de la main Quasi.

Bonjour Soeur Quasi.

Martin eu un sourire pensant à la récente nomination de Quasi chez les Grégoriens. Voyant que bon nombre de clercs manquaient à l'appel, il décida cependant de commencer.

Je suis ravi pour commencer de vous savoir présentes. Tous ne sont pas là et j'ai bonne espoir de voir les retardataires arrivés.

Pour commencer, je doit vous annoncer que je suis sans nouvelle de Hobber, actuel diacre d'Orthez. Je crains que la ville ne porte malheur aux clercs ...

Pour ce qui est du diocèse, je vais donc vous faire un point.
A Tarbes, Bourrike devrait prochainement devenir érudit et choisir la voie de l'église. Je la nommerais donc sacristain afin qu'elle prenne en charge l'église In Gratebus, tout comme Quasi à Mauléon suite à ma nomination à l'évêché.
J'espère également voir messire Wevarine répondre positivement à ma missive et ainsi s'occuper de la paroisse de Saint Bertrand de Comminges.
Concernant Lourdes avec Melian et Albérius, j'avoue être déçu de ne point pouvoir nommer Melian à la tête de l'église mais il semble que je n'ai plus le droit de nommer les gens ayant choisit la médecine.
Pour la Paroisse de Saint Lizier, je viens d'introniser Lechiffonier qui sans nul doute fera un excellent diacre.

Mes recherches continuent vis à vis des Théologiens prêt à servir l'église mais la chose est complexe. Si vous n'y voyez pas d'objections je continuerais à chercher au sein des universités du diocèse et vous demanderait, surtout dans les paroisses non pourvues, d'orienter les fidèles Aristotéliciens vers la voie de l'église si ils s'approchaient du statut d'érudit.

Martin se désaltéra un peu et invita les clercs à faire de même.

Concernant la politique en Béarn, plusieurs choses me chagrine.
Tout d'abord le concordat est au point mort. D'une part la nonciature est absente et cela ne facilite pas les choses. J'ai bon espoir de voir que Bourrike semble intéressée par la nonciature et appuierais sa candidature tout comme Monseigneur Navigius. Les lettres de recommandations du temporel ne devraient pas poser de problèmes parmis les fidèles ayant charge en Béarn.
Ensuite je tiens à vous faire part de mon grand regret de voir que, pendant la campagne comtale, nombres de partis se sont avancés sur les choses religieuse. Je vais paraitre autoritaire mais je condamne cela fortement. Pourquoi un parti viendrait s'immiscer dans les affaires de l'église alors que moi même en tant qu'évêque j'évite absolument d'interférer dans celles du temporel ?
Je préfère encore voir un parti qui annonce que sa partie religion sera vide mais qu'il consultera l'assemblée religieuse lors d'actions à entreprendre avec l'église que voir un parti qui ose dire en publique qui se chargera de faire faire des offices, s'arrangera pour combler les cures vacantes ou autre idioties de ce genre.
Si d'aventure je voyais de telles choses, je me ferais une joie de démonter purement et simplement ce genre de chose, surtout si un colistier avait prit part aux discussions du concordat.
Je suis en effet remonter puisque je considère avoir fait beaucoup de concessions lors des discussions et je constate que tout cela n'a pas été un point débattu par la comtesse actuelle, mais surtout que le conseil à voulu écraser l'église dans ses choix.
Je rappelle que, contrairement aux membres du conseil, je ne suis pas tenu à un devoir de réserve et il se pourrait fort que l'attitude de certaines et certains soient présentés publiquement et que leur carrière politique s'arrête prématurément.

Mais je parle, je parle, avez vous des questions sur tout cela ?

Melian écouta avec attention l'exposé de Monseigneur Martin, puis elle prit la parole.

Eh bien pour ce qui concerne Orthez, je crains que ça soit une ville maudite tout court. Le Divin semble avoir abattu sa colère sur ce lieu. C'est à se demander si ce n'est poinct l'Oanylone Béarnaise...

Pour ce qui est du Concordat, nous est-il possible de connaistre un peu les modifications qui ont été effectuées depuis le premier invalidé depuis ? Ou du moins de quel ordre elles sont ?

Quant à la politique...

Elle poussa un profond soupir.

Il faut que vous sachiez que nostre Comtesse habite Lourdes depuis aussi longtemps que moi, à savoir dès la libération du Béarn. Et si je l'ai vue au Conseil Municipal de la ville, je ne l'ai jamais vue à l'Eglise, pas mesme au temps ou je n'officiais pas encore. Et actuellement, je suis en discussion avec messire Michel nostre_dame, conseiller municipal chargé du culte, qui veut nous dire à Alberius et moi-mesme quand faire nos offices, festes et célébrations. Du moins a-t-il essayé, car suite à une longue explication que j'ai du lui faire, j'attends qu'il me réponde depuis une semaine. Il est à noter que ce personnage figure sur une liste comtale lui aussi...

Ceci pour dire que je crains que l'athéisme et le mépris de la religion soient devenus le credo des politiciens du Comté, ainsi que de la majorité de ses habitants...

Martin leva les yeux essayant de se rappeler précisément les points que les conseillers avaient soulevés.

Alors de mémoire je dirais :
- Pas de siège au conseil.
- Aucun véto.
- Impossibilité pour un clerc de s'investir socialement (municipale & comtale).
- Interdire une obligation du baptême pour les conseillers (ou même fortement recommandé).
- Remarques fort désagréables de Oli13 reprochant le manque de curé, le manque de messes IG, le manque de prêches (en gros comme l'EA ne fait rien pourquoi le conseil ferait).
- Tentative de vouloir faire du concordat une copie conforme de celui de Paris.

Pour ma part, j'avais émis les souhaits suivants suite aux discussions :
- Pas forcément un siège au conseil mais une bien meilleure communication.
- Correction du droit de véto concernant la partie militaire (droit de véto uniquement sur les OR et les OMR).
- Participation du conseil sur l'installation d'un curé.
- Impossibilité du mariage civil.
- Correction de la partie justice ou la double plainte (temporel et inquisition) ne puisse être appliquée.
- Demande aux conseillers nouvellement élus de transmettre leur certificat de baptême et éventuellement baptisé les simple croyants.

Martin s'arrêta et réfléchit.

Oui c'est à peu près cela. Pour ma part je constate être dans une impasse surtout quand je vois l'attitude de la comtesse. Seul des gens comme Varden et Leslou ont cherché le débat sans attaques aucune. les autres ... soit agressif face à l'église, soit totalement absent.

La diaconesse de Lourdes regarda le visage de l'Eveque qui lui sembla partagé entre lassitude et fatalisme.

Peut estre cela sera-t-il différent avec le nouveau Comte. soupira-t-elle.

Un novice apporta un pli à Martin. Il lu rapidement la missive et fut quelque peu déçu.

Bourrike, c'est une réponse de Wévarine qui me remercie de l'attention mais qui ne souhaites pas s'investir pour Saint Bertrand malheureusement.

Puis revenant à Melian, un air passablement dépité.

Oui j'ai du hélas mettre les discussions de côté et espère sincèrement que le nouveau conseil se montrera plus ouvert ...

Puis reprenant une mine plus réjouit il continua.

Mais je parle beaucoup et vous occulte quelque peu. Avez vous des choses à me dire sur votre paroisse ou des idées à me soumettre ? Nous sommes ici en tant qu'assemblée religieuse et j'attends vos différents avis.

Bourrike avait, elle aussi, eu des nouvelles de son parrain.

"Malheureusement vi, mon Père, il ne désire plus s'investir pour le village de Saint bertrand. Il ne sera même pas présent dimanche.
Par contre, d'ici dimanche, je puis vous réaffirmer que vous pourrez me nommer sacristain. J'aimerais beaucoup, à ce sujet, pouvoir organiser ma première messe In Gratibus ce même dimanche, si cela ne vous paraît pas trop rapide.

Pour ce qui est de la nonciature, j'ai toujours comme intention d'y postuler, mais suis un peu prise actuellement par la ville de Tarbes, où, n'en déplaise à certaines listes comtales, le maire m'a demandé de le seconder comme adjointe."

"Pour ce qui est de la paroisse de Saint Bertrand, je reçois de nombreuses sollicitations, puisque originaire de là et y ayant longtemps vécu, et j'accepte de faire les cérémonies, ou de mener les pastorales. Mieux vaut baptiser les enfants du très haut à Tarbes que de ne pas pouvoir leur donner le sacrement"

Bourrike rangea dans sa besace la missive envoyée par Wev.

Ma fille, n'ayez aucune crainte pour Dimanche. Je serais bien présent à Tarbes et me ferais une joie de vous marier. Je serais également ravi de vous nommer In Gratebus et d'assister à votre messe.

Pour ce qui est de Saint Bertand, j'espère pouvoir rapidement trouver un diacre, tout comme Orthez et vous donne l'autorisation d'officier les pastorales pour les habitants de Saint Bertand.

Concernant la ville de Tarbes, je souhaite que votre place d'adjointe ne vous empêche cependant pas de vous occupez des paroissiens mais j'ai confiance. La nonciature patientera un peu ce n'est point gênant.

Martin retrouva un sourire certain. Puis se tournant vers Quasi :

Et vous ma fille, prête à officier entièrement pour la paroisse de Mauléon ?

» [16/07/1457] Fiancailles de Cathdu80 et de Loupameth de Chamloup