[RP] Pastorale d'Amarillis

Eglantine fit tourner la clef dans la serrure, et invita Amarillis à entrer.

Puis elle s'éclipsa, en priant pour avoir pris la bonne décision.

Messages : 12 Date d'inscription : 02/11/2009

Arrivée juste derrière Mère Eglantine, Amarillis la remercia pour sa diligence, puis entra dans la pièce. Restée seule la jeune femme s'interrogea. Devait-elle restée plantée devant la porte jusqu'à l'arrivée de la diaconnesse ? L'attendre assise comme si elle était déjà chez elle ? Songeant qu'elle devait commencer par prévenir Dame Ermelina de l'ouverture de la salle, elle opta pour la seconde solution et s'installa au pupitre. Parchemins, plume, encrier, le tout fut bientôt aligné devant elle. Elle trempa la seconde dans le troisième puis se mit à écrire sur le premier.

Lorsque le parchemin fut remplit de bas en haut, elle le vérifia une dernière fois, reposa la plume reboucha l'encrier, fit sécher l'encre, puis le roula et l'attacha à la patte de son pigeon le plus foncé. Fenêtre fut ouverte et le volatile s'envola jusqu'à Mauléon.

Diaconesse Messages : 71 Date d'inscription : 04/01/2012

A droite... Il aurait fallu tourner à droite, c'était tellement évident à présent... Ermelina soupira le plus doucement possible. Encore une fois, elle avait été égale à elle-même et avait bien du faire trois fois le tour du palais archiépiscopal avant de trouver vaguement son chemin et de déboucher dans le couloir où se trouvaient les cellules réservées aux Mauléonnais désireux de suivre une pastorale. La petite diaconesse avançait à pas menu, les bras chargés d'une quantité impressionnante de livres et parchemins plus ou moins bien roulés ou pliés, accompagnée par l'écho feutré de ses pas. Non, la rouquine n'avait pas décidé de faire prendre l'air à ces vénérables condensés de savoirs, de leur faire profiter d'un endroit plus vivant et plus convivial que la bibliothèque ou qu'un sombre bureau ou de prolonger un peu plus le plaisir de leur ineffable compagnie : les documents étaient juste indispensables au bon déroulement de la pastorale que la petite diaconesse s'apprêtait à mener, la première depuis sa nomination à Mauléon, et c'est à ce titre qu'elle les promenait depuis près d'une heure dans les vénérables locaux.

Sans son fichu sens de l'orientation, ou plutôt sans son absence totale de sens de l'orientation, elle serait arrivée bien plus tôt, c'était certain. Ermi, visiblement très philosophe en ce début de journée, évita de hausser les épaules, histoire de ne pas voir la montagne d'écrits s'écrouler sur le sol et de ne pas avoir à nouveau à la reconstituer en passant un temps fou à retrouver l'équilibre précaire qui permettait à l'ensemble de former un tout branlant mais à peu près cohérent. A présent qu'elle était sur la bonne voie, il lui fallait guetter un signe, ou plutôt une porte sans doute ouverte, qui lui indiquerait dans quelle pièce elle aurait à œuvrer au cour des heures à venir. Bien que personne ne puisse la voir, ni même deviner qui pouvait se planquer derrière la montagne de documents ambulante, la petite diaconesse sourit : aujourd'hui, il lui faudrait s'occuper d'Amarillis, Mauléonnaise tout comme elle. Et dire qu'il y a peu encore, la gardienne des remparts de la ville lui avait assurée qu'elle se tiendrait toujours à bonne distance des choses de la religion. Comme quoi, même le Très-Haut pouvait se montrer taquin parfois... Il appelait ses enfants à Lui parfois tôt, parfois tard, parfois après de longues épreuves, parfois "juste comme ça".

C'est sur ce constat que la rouquine arriva au bout du couloir - forcément, elle n'aurait pas pu arriver du bon côté, c'eut été moins drôle - et qu'elle découvrit, dans l'interstice séparant deux parchemins couverts d'une écriture fine et précise, une porte ouverte sur une petite pièce où une silhouette attendait. Sourire aux lèvres, le cœur léger, l’œil pétillant de joie, Ermi entra sans presser le pas pour conserver l'intégrité de son assemblage et de son amour propre.

Bonjour dame Amarillis !lança-t-elle d'un ton joyeux en regardant autour d'elle pour trouver un endroit où faire atterrir sa documentation sans causer de catastrophes en série. Je suis ravie de vous revoir, poursuivit-elle en s'approchant d'une petite table, et de voir que vous avez trouvé plus facilement que moi cette agréable cellule. La rouquine laissa choir son encombrant fardeau et fut ravie de retrouver un champ de vision normal. Ah ! Voilà qui est mieux !, ajouta-t-elle visiblement soulagée. La rouquine découvrit l'endroit avec satisfaction et curiosité, mettant enfin une réalité sur les descriptions faites par un ancien pensionnaire du lieu.Je crois que nous serons bien installées pour discuter toutes les deux. Ermi sourit doucement, délaissa sa paperasse et s'approcha d'Amarillis et de son pupitre.

Avant toute chose, je tiens à vous rassurer. J'espère que tout se passera pour le mieux pour vous le temps de votre séjour. Vous verrez, ce qu'on n'attend de vous n'est, comme dirait messire de Laigny, ni la mer à boire, ni la belle-mère à avaler. Pendant les quelques heures que nous passerons ensemble, vous pourrez vous familiariser avec tout un tas de notions qui sont très importantes pour les aristotéliciens comme ce en quoi on croit, ce qu'est l’Église, ce qu'on attend d'un aristotélicien. Pour ce faire, je vous donnerai quelques textes à lire. Il vous faudra ensuite répondre à quelques questions très simples sur ces textes. Ce n'est rien de scolaire, c'est simplement pour être sûr que vous avez bien lu le document et que vous en avez compris le sens. Comme nous ne sommes pas à l'école, si vous avez des questions, si vous avez besoin de précisions, si vous voulez approfondir un point parce qu'il vous intéresse ou parce qu'il est un peu flou, n'hésitez pas à me poser des questions, je suis là pour vous aider et vous fournir quelques explications supplémentaires le cas échéant.Ermi se tut et guetta sur les traits de sa future zouaille un signe d'endormissement ou de terreur, effets que son petit discours avait généralement. Avant que nous n'entrions dans le vif du sujet, aviez-vous des questions, des sujets d'inquiétudes, besoin de renseignements ou tout est-il clair pour vous ?demanda Ermi, très impatiente de passer à l'attaque, tout en se demandant ce qu'Enguerrand avait bien pu raconter à Amarillis de sa propre expérience.

Messages : 12 Date d'inscription : 02/11/2009

Revenue s'assoir à son pupître, Amarillis regarda avec une moue peu convaincue le livre des vertus qu'elle avait cru bon d'apporter pour l'occasion. D'après sa soeur, c'était une lecture enrichissante, intéréssante et tout un tas d'autres choses. Mais étrangement la jeune mauléonnaise n'en était pas convaincue. Elle avait plutôt l'impression qu'elle se sentirait stupide et pêcheresse si elle osait se plonger dans les pages manuscrites. Amarillis fixa donc sns vraiment le voir, l'ouvrage pourtant joliment ouvragé. Préférant la méditation à la lecture, elle se plonge dans ses pensés, retraçant mentalement le chemin parcouru jusqu'ici. Comment avait-elle pu atterir derrière ce bureau ? N'avait-elle pas juré de ne jamais s'y laisser prendre ? Elle avait été marquée par l'état lamentable de sa jumelle lorsque celle-ci avait été malmenée par l'Inquisition une année plus tôt. A l'époque, elle s'était félicitée de n'avoir jamais failli à sa promesse. Mais étrangement, Cooky n'avait pas abandonné l'Eglise pour autant et l'encourageait même encore à franchir le pas. Et puis Messire Enguerrand en avait rajouté un peu... au final elle avait cédé. Par curiosité ? Pas que.. Amarillis n'aurait su l'expliquer mais elle était confusément certaine qu'il y avait plus que ça. Elle se souvint de sa vaine tentative de rébellion quelques mois plus tôt lorsqu'elle avait délibérément ignoré l'invitation de Messire Enguerrand à assister à un office qui lui tenait à coeur. Il ne lui en avait même pas voulu. Etait-ce ça être Aristotélicien ?

Plongée dans ses pensés et ses questions, Amarillis en avait oublié qu'elle était vene attendre là la diaconnesse de Mauléon et sursauta en entendant des pas s'approcher dans le couloir, bientôt suivis de l'apparition d'un montagne de parchemins. Gloups... tout ça ? Elle allait devoir lire tout ça ?! ... Apparu ensuite une tête rousse au sourire communicatif.

Bonjour m..

Comment saluait-on une diaconnesse ? Elle n'en avait aucune idée. Optant pour la formule "civile", la mauléonnaise se hâta d'ajouter...

... Ermelina. Tout le plaisir est pour moi, vraiment. J'ai été étonnée lorsque Messire Enguerrand m'a annoncé que vous acceptiez de me consacrer un peu de temps. J'avais peur que vous ne soyez trop occupée ou.. je ne sais pas... mais je vous en remercie du fond du coeur.

Amusée, Amarillis ajouta avec un sourire.

J'ai été conduite jusqu'ici par Mère Eglantine à vrai dire. Trouver la salle a donc été un jeu d'enfant pour moi. Seule, je me serais certainement perdue quelque part dans les combles ou ailleurs.

Attentive, elle l'écouta présenter la pastorale. Cela ne semblait pas si compliqué ainsi présenté. Finalement peut-être y parviendrait-elle. De toute façon c'était tout vu. Si elle échouait, elle n'oserait plus mettre une chausse en taverne et n'aurait plus qu'à rester jours et nuits surs les remparts à compter les arbres, les moutons, les nuages... et les rares voyageurs.

Ca me parait très bien comme ça. Je ne lis pas toujours très vite, surtout sur des sujets qui me sont étrangers mais je tâcherai de m'appliquer. J'ai un peu peur de ce qui va suivre, je dois être honnête, mais j'ai hâte de vous écouter et de découvrir tout ça.

Diaconesse Messages : 71 Date d'inscription : 04/01/2012

La pastorale n'est, en principe, pas une course de vitesse. Notez qu'il existe toujours des gens particulièrement pressés, qui aimeraient finir avant d'avoir commencé, constata Ermi en se rappelant certains cas qu'elle avait eu à gérer par le passé. Personnellement, je préfère me dire qu'une pastorale ne dure ni trop, ni trop peu de temps : elle dure juste le temps qu'il faut pour que la future zouaille fasse ses premiers pas en direction du Très-Haut. Lorsque nous étions enfants, nous avons appris à marcher plus ou moins rapidement. Il en va de même ici. Certains aiment s'accorder plus de temps pour réfléchir, pour sonder leur cœur et leur âme, pour creuser certains points qui les interpellent, d'autres sont tellement impatients de se faire baptiser qu'on a à peine le temps d'échanger quelques mots : l'essentiel est que chacun, à son rythme, arrive à cheminer sur le chemin de la Vertu. La petite diaconesse sourit et reporta son attention sur sa montagne de documents en tout genre. Tout cela pour vous dire que je n'attends pas de vous des réponses parfaites et instantanées, mais des réponses sincères et réfléchies . Sans plus attendre, Ermi commença à ausculter sa pile de textes : il était temps de passer aux choses sérieuses, et pour ce faire, il fallait remettre la main sur le prêche de Neajdlaf.

Je crois que nous allons commencer par quelque chose d'assez sympathique... C'est plus agréable à lire que le droit canon... commenta la rouquine en laissant sa phrase en suspend pour tenter de délivrer avec mille précautions un parchemin qui avait une bonne bouille, très riche d'enseignements, poursuit la petite diaconesse en dépliant le parchemin qui avait eu la gentillesse de se laisser capturer sans faire d'histoire et sans compromettre l'intégrité physique de l'édifice de peau tannée, et qui a, chose remarquable, le mérite d'être clair, conclut la rouquine en se remettant en chasse, le parchemin qu'elle avait en main n'étant pas le bon.

Voyons voyons... Ermi fit une petite moue en observant avec attention tous les candidats à la lecture. Décidément, il était temps qu'elle se trouve un bout de bureau pour se poser et s'organiser comme il convient. La petite diaconesse attrapa un nouveau parchemin, avec toujours autant de précaution, le déplia avec entrain mais délicatesse sa nouvelle trouvaille. Coup de chance ou bienveillante intervention de saint Benoît, la rouquine était tombée cette fois sur l'objet de sa convoitise. A pas menus, elle s'approcha du pupitre d'Amarillis et y déposa avec douceur ce qui était le support de la première étape de la pastorale de sa presque zouaille. Tenez... Voici le premier texte. Les petites pattes de mouche, en bas, sont les questions auxquelles il vous faudra répondre. J'ai préféré les noter, pour que vous n'ayez pas à les retenir et pour que vous puissiez vous concentrer sur votre lecture. Ermi adressa un sourire encourageant à Amarillis.

Ermelina a écrit:

I-1 : Les différences avec la religion IRL

Citation :: Il y a bien longtemps, je venais de dire ma messe dominicale, quand une foule, un peu bruyante pour ce lieu sacré, jeta au pied de l'autel un être aux yeux hagards et à la vêture des plus fantaisiste.

Mes villageois parlaient tous en même temps, mais, je finis par comprendre que, s'il m'avaient amené cet étranger, c'est que pour eux il était possédé. Il disait que c'était sa première connexion depuis son ordinateur et qu'il cherchait la Faq ou au moins un guide pour l'aider à démarrer.

M'approchant du pauvre hère, je me rendis immédiatement compte que c'était la première fois qu'il voyait un prêtre aristotélicien, ou du moins qu'il n'avait pas une bonne opinion d'eux.

- Bonjour mon enfant, je suis, Neajdlaf ,le curé de ce village,
Comment vous nomme-t-on ?

- L'on me nomme Newbie, contrairement à mon apparence je suis un elfe magicien, à la recherche de l'anneau des anciens.

Un villageois m'interpela :
- Vous voyez bien mon père, il faut appeler l'Inquisition, ou les exorcistes, il est possédé que je vous dis.

- Du calme, mon fils, l'Inquisition a d'autres chats à fouetter, son but est de lutter contre les hérétiques reconnus et non pour brûler celui qui se perd un peu. Je sais que certains annoncent à l'enfant qui ne mange pas ses légumes que la méchante Inquisition va venir les brûler mais ce n'est pas son but ici. Quant aux exorcistes, attendons de voir ce qu'il en est de notre ami.

Le vagabond, l'air toujours aussi perdu, cria :
Bon alors on m'explique ? Et qui peut me donner un peu de sa confiance ?

-Chaque chose en son temps mon fils. Pour vous prendre pour un elfe magicien vous devez réellement avoir eu un gros coup sur la tête. Alors écoutez l'histoire de nos royaumes. "A l'origine du monde il n'y avait que Dieu immobile et plein d'amour, il a défini l'univers et accompli une série de miracles pour arriver à la création des animaux, des plantes et des humains. Donc soit vous êtes une plante, soit un animal, soit un humain.
Ensuite Dieu n'a laissé la parole qu'aux humains et à une créature sans nom qui tente de pervertir l'humanité. Donc comme vous ne pouvez être cette créature qui n'a que la forme des ombres, vous ne pouvez être qu'humain.

-Ah oui, je vois mais, si je le veux, je peux être magicien quand même ? rétorqua l'étranger.

-Vous pouvez utiliser des tours pour divertir les foules mais aucun humain n'a de magie en lui. Certes, certains élus semblent bien avoir réalisé des chose prodigieuse, mais c'est grâce à leur foi en Dieu et non à une quelconque magie païenne.

- Bon admettons, mais Moïse ? Il a bien fait de la magie, non ? Hein ! Là je vous tiens non ?

- Je ne connais pas ce Moïse, j'ai bien lu des textes le concernant mais c'était des textes pour distraire les anciens, comme l'histoire de Noé et autres textes anciens qui circulent parfois.

- Bien ils sont dans la Bible non ?

- Pas dans celle de l’Église officielle des royaumes en tout cas. Je vais vous raconter notre histoire en quelques mots : "Dieu créa l'univers. Dans l'univers, Il créa le monde. Et Il peupla le monde de diverses espèces de créatures. Mais chaque espèce se croyait la préférée de Dieu, sauf l'espèce humaine, car elle connaissait le sens de la vie: l'amour. Dieu récompensa alors les humains en les nommant "Ses enfants". Mais les enfants de Dieu s'abandonnèrent au péché, encouragés par une des créatures ainsi rejetées par Dieu, a qui Il ne donna pas de nom. Dieu punit donc Ses enfants en détruisant leur cité, et ils s'éparpillèrent. N'ayant pas compris la punition, ils s'inventèrent des dieux multiples. Alors, Dieu, pour rappeler aux humains le sens de la vie, confia Son message à Aristote. Et ce message trouva sa perfection avec Christos (parfois nommé Jiésu Christos). "

Le vagabond demanda alors s'il devait oublier tout ce qu'il connaissait.

Je tentai donc de lui répondre : "- Si ce que vous croyez connaître n'est pas directement lié à l'histoire des Royaumes et que vous désirez intégrer notre vérité historique, il y a sans doute beaucoup de chose à oublier oui.
Le plus simple est parfois de tout oublier et de remettre à jour ses connaissances par des textes validés du royaume. N'oubliez pas que vous n'êtes qu'un vagabond encore il faudra du temps pour vous instruire et devenir un érudit.

Notre religion porte le nom d'église Aristotélicienne et est de source Aristochrétienne, c'est à dire qu'elle s'inspire à la fois des écrits d'Aristote, des Royaumes et de Christos. Son message est que pour se rapprocher de Dieu il faut se rapprocher du bonheur et trouver l'amitié aristotélicienne. Cette amitié n'est pas une amitié débridée mais une amitié respectant certaines règles dont la principale est qu'elle doit être désintéressée. Bien sûr, il y a différents type d'amitiés, mais vous trouverez ça dans nos bibliothèques où par vous même.

Il y a dans chaque village un maire qui s'occupe de politique et de la gestion de la ville et surtout de son commerce. Il y a aussi un curé qui, lui s'occupe de religion et de la gestion de la foi des paroissiens.
Le curé et le maire se doivent de collaborer au bien des citoyens et si l'un des deux juges que l'autre ne remplit pas sa mission, il peut intervenir pour tenter d'arranger les choses. C'est pour cela que certains maires s'occupent de religion et que certains clercs s'occupent de politique.
Au-dessus vous avez le comte pour la politique et l'évêque pour la religion, mais vous découvrirez tout ça par vous-même, sachez juste que les guides politiques sont choisis par les citoyens lors d'élection, alors que les guides religieux sont nommés et révoqués par la hiérarchie de l’Église. C'est pour ça que si le peuple veut élire son curé comme Maire c'est le choix du peuple, et la hiérarchie de l'église ne ferra que veiller à ce que le clerc continue principalement à guider les citoyens sans oublier sa responsabilité de clerc. "

Le vagabond semblait avoir compris.
-Ah oui, je vois, c'est plus clair déjà, et pour le reste que dois-je faire ? Pour manger ? Pour gagner ma vie ?

- Cela, mon fils, est moins de mon domaine, mais voici une liste de documents qui vous aideront à trouver votre place.

Liste de la Bibliothèque

- Merci mon ami, je vais voir si je trouve ma voie, dit le vagabond en attrapant son sac et sa bourse. Je vais de ce pas prendre contact avec les villageois à la taverne pour leur montrer que je ne suis pas possédé... et qu'ils peuvent me donner leur confiance.

Je souriai en le voyant partir, et je lui criai :
-N'hésitez pas à me contacter en cas de besoin.

J'ai appris plus tard que le vagabond était devenu un grand seigneur et que s'il n'avait pas rejoint l'église aristotélicienne au moins il n'avait pas d'idée préconçue sur elle et ne se laissait pas raconter n'importe quoi.
Il faisait ses choix en connaissance de cause et non pour faire plaisir aux chimères de Hyérel.

926 ap JC, tiré des mémoires d'un curé de campagne par Neajdlaf

Petites questions sur le texte.

1 ) Qui est Neajdalf ? A quelle époque écrit-il ?
2 ) Pourquoi les villageois s'adressent à Neajdalf plutôt qu'à quelqu'un d'autre ?
3 ) Que reprochent les villageois au vagabond ?
4 ) Quel est le rôle de l'Inquisition d'après les villageois ? Et d'après Neajdalf ?
5 ) Quel est le rôle de la Créature sans nom ?
6 ) Qu'est-ce que la Bible d'après le vagabond ? A-t-il raison et pourquoi.
7 ) Qu'est-ce qui différencie les hommes des autres espèces vivantes ?

Prenez tout le temps dont vous avez besoin. Si vous avez besoin de moi, je suis à votre entière disposition. Pendant que vous allez œuvrer, je vais tenter de mettre un peu d'ordre dans tout ce bazar, conclut la rouquine en retroussant les manches de sa robe, prête à s'attaquer à la paperasserie anarchique qui défiait impunément sa maniaquerie naturelle.

Messages : 12 Date d'inscription : 02/11/2009

[HRP : Je suis navrée, j'ai enchaîné problèmes de connexion, trop de travail IRL et manque d'inspiration, dans un sens puis un autre, si bien que beaucoup trop de temps s'est écoulé. J'aurais du/pu répondre beaucoup plus vite et non pas faire attendre votre marionnette - et vous à travers elle- si longtemps.
Je vais tâcher d'être plus régulière et réactive à l'avenir, en espérant que l'IRL me laissera faire.
Navrée, vraiment.
Bon jeu !]

Avoir fini avant d'avoir commencé ? La vitesse ? Ca n'était pas son truc ça. Amarillis avait l'habitude de prendre son temps pour faire les chose comme il le fallait, entièrement. Parfois elle le prenait certainement même un peu trop au risque de lasser, mais sa nature était ainsi faite et elle avait eu beau essayer par le passé, rien n'y faisait. Consciencieuse néanmoins, la jeune femme écouta avec attention les directives et explications dispensées par la diaconesse. Tout semblait clair a priori. Aucune question ne lui venait à l'esprit mais elle était curieuse de voir ce dont il retournait tout de même.

Silencieuse pour ne pas perturber Ermelina, Amarillis opinait du chef et souriait pour marquer son approbation, espérant que cela suffisait pour commencer. C'est qu'elle n'avait pas l'habitude d'être le centre d'attention ou d'écoute de qui que ce soit et devoir expliquer sous peu son avis et expliciter ses pensés n'était pas pour la rassurer. Enfin, c'était toujours mieux que d'avoir à calculer ou jouer avec un boulier.

Les choses sérieuses se rapprochant à mesure que la diaconesse parlait et fouillait son tas de parchemin, le sourire de l'ex-prévôt diminuait pour laisser place à ne concentration mêlée d'une peur diffuse. Et si elle répondait de travers ? Et si elle ne comprenait rien ? Et si elle n'interprêtait pas comme il le fallait ? Il fallait absolument qu'elle s'en sorte, ne serait-ce que pour Messire Enguerrand à qui elle avait promis d'aller jusqu'au bout.
Lorsque le prchemin atterrit devant elle, elle déglutit, beaucoup moins confiante soudain.

Prenant sur elle pour ne pas partir en courant et ainsi embarasser Ermelina qui n'avait rien fait pour mériter ça, elle inspira longuement avant de se pencher sur le parchemin et de débuter la lecture indiquée.

Dès le début de la lecture, un sourire soulagé, puis amusé étira les lèvres de la jeune femme. Dès qu'elle parvint au bout du parchemin, elle releva la tête.

Drôlement bien écrit... j'aime beaucoup le style léger et direct comme ça. Il parle à tout type de public.

Mais le style littéraire n'était pas le but de la lecture. Amarillis lu donc les questions et pris le temps d'y réfléchir avant d'y répondre, une à une.

Voyons.. donc, Messer Neajdlaf est un curé de village d'une paroisse sans prétention, qui pourrait être n'importe quel village de Notre Royaume. Il a écrit ce texte dans ses mémoires il y a moins d'un siècle, en 926. Les villageois s'adressent à lui pour régler leur "problème" car il est leur guide spirituel, intemporel, qui saura donc régler mieux que quiconque toute question un tant soit peu étrange comme peut l'être celle de l'arrivée d'un étranger perdu et divaguant. Le curé semble proche de ses villageois qui lui font confiance et il est à même de remettre le vagabond dans le droit chemin sans utiliser d'autre méthode que la parole et la réflexion.

Les villageois de leur côté pensent que l'étranger est possédé par le Sans Nom. Il parle étrangement, utilise des termes qu'ils ne connaissent pas, se prétend être quelqu'un qui n'existe pas. C'est effrayant pour eux et comme tout ce qui est effrayant, ils l'associent logiquement au Sans Nom. D'après eux, le curé doit faire venir l'Inquisition pour juger voire brûler l'homme. Ils en ont certainement peur et voudraient que l'Inquisition les en débarasse. Dans l'esprit du commun des mortels, l'Inquisition est une institution radicale et punitive pour tout ce qui est et ceux qui sont différents. D'ailleurs il est courant d'y faire référence pour effrayer et menacer.
Neajdalf de son côté est plus mesuré. Il a bien compris que l'étranger n'était pas une menace et qu'il n'y avait pas besoin de faire intervenir les instances supérieures. Il rappelle donc aux villageois que l'Inquisition est avant tout là pour les hérétiques, pour les personnes qui s'enferrent dans l'égarement volontairement et veulent y entrainer d'autres honnêtes personnes à leur suite. C'est en quelque sorte l'instance de dernier recours à appeler lorsque tout a déjà été tenté. Il sait pouvoir raisonner le vagabond par lui-même, il n'y aura donc nul besoin de faire intervenir l'Inquisition.

Jusque là les questions lui paraissaient simples et les réponses logiques. Ells venaient naturellement et elle n'eut guère à réfléchir longtemps pour les délivrer. Amarillis espérait pourtant en dire suffisamment et être assez claire. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas été sur le banc des élèves, plus depuis sa formation de Chef-Maréchal qui remontait à plus de deux as à présent.
La question suivante était plus embêtante et c'est avec moins d'assurance qu'elle y répondit.

La Créature sans nom est, étrangement, une Créature de Dieu à l'origine. Cependant, elle s'est laissé gagner par le vice et le péché, l'orgueil, cherchant à être la préférée de Dieu par dessus tout autre. Désormais, elle cherche à dérouter les Humains et les entrainer à sa suite vers l'obscurité.

Puis revinrent des questions plus aisées, auxquelles elle répondit d'une voix de nouveau sereine.

Hum... pour autant que je comprenne, le vagabond mélange la Bible avec les contines pour enfants et les textes des anciens. Il la considère comme un livre saint et sacré alors qu'il n'en est rien.
Neajdalf lui rappelle que la Bible est un mythe, un recueil de petites histoires de morale tout au plus. Le véritable livre sacré étant bien entendu le Livre des Vertus.

Venait ensuite la dernière question. Amarillis se dit qu'elle aurait pu en parler des heures durant, le sujet étant varié et intéressant. Mais elle n'était pas suffisamment bavarde pour cela et préféra donc résumer en quelques phrases.

A la différence des autres espèces vivantes, les humains sont dotés du don de la parole mais ont également la capacité d'aimer. L'amour a une place prépondérante dans leur vie ce qui n'est pas le cas chez les autres espèces.

Dérogeant à son habitude, elle avait beaucoup -trop- parlé et ce fut le rouge au joue de s'être ainsi enflammée qu'elle se tu, le regard rivé sur la diaconesse, attendant avec appréhension ses corrections et remarques.

Diaconesse Messages : 71 Date d'inscription : 04/01/2012

Ermelina n'avait pu s'empêcher de sourire à la remarque d'Amarillis concernant le style du texte : une telle appréciation aurait fait si chaud au coeur de Jeandalf, l'auteur de cette leçon... La rouquine n'ajouta pas un mot. Elle ne voulait pas briser la concentration de la Mauléonnaise et préféra laisser ses souvenirs la ramener à l'époque où, toute jeune diaconesse, elle avait croisé la route de Jeandalf, excellent prêcheur, guide et exemple qu'elle s'efforçait de suivre aujourd'hui encore. Ermi s'octroya une petite pause dans son grand rangement de printemps et fit une petite prière pour tous les gens d'Eglise qu'elle avait eu la chance de côtoyer et qui étaient partis bien trop tôt au goût de la rouquine.

La pause prière syndicale étant terminée, la petite diaconesse fit un constat sinistre : elle n'avait pas avancé d'un pouce dans sa grande chasse au document incontournable. A présent, il lui fallait remettre la main rapidement sur les parchemins dont elle avait besoin et de préférence avant qu'Amarillis ne réponde aux questions. Avec une rigueur rare, la petite diaconesse tria la masse informe des documents qui occupait toute la surface de la table, les empilant proprement en quatre piles distinctes. Ensuite, avec un flegme caractéristique des sujets de la couronne d'Angleterre, elle remit dans le bon ordre le contenu de chaque pile, fronçant parfois les sourcils lorsqu'elle constatait que l'écriture tenait plus de la patte de mouche que de la belle caroline. Ça, c'était fait, elle allait donc pouvoir poursuivre sereinement la pastorale.

Les choses étant parfois bien faites, la rouquine n'eut pas longtemps à attendre avant de passer à l'étape suivante. En fait, elle n'attendit pas du tout. C'est donc avec un sourire radieux qu'elle s'installa près de la fenêtre, s'adossa au mur, mains croisées devant elle, et qu'elle écouta avec une grande attention les explications de l'aspirante au baptême. Régulièrement, son sourire s'élargissait et s'accompagnait d'un hochement de tête plus que satisfait. Cependant, elle ne dit pas un mot, encore une fois, pour ne pas entraver la réflexion de la jeune femme. Lorsque celle-ci parvint au bout de son questionnaire, Ermi se redressa et la regarda avec bienveillance.

C'est excellent. Vos réponses sont complètes et très bien formulées, constata la rouquine en allant cueillir les parchemins de la première pile.Tenez, poursuivit-elle en s'approchant d'Amarillis et en lui présentant quelques feuillets. Ceci est une copie des chapitres de la Création, du livre des Vertus. Si vous en avez envie, vous pourrez les lire : vous en apprendrez plus sur l'Amour, qui différencie les hommes du reste de la Création aux yeux de Dieu et qui fait de nous tous les enfants du Très Haut. La lecture en est vraiment très agréable, vous verrez. Et dans ces parchemins-ci, qui sont une copie du livre de la Pré-histoire, enchaina Ermi en tendant à Amarillis le reste de la liasse, vous trouverez plus d'explications sur la créature sans nom. Ce ne sont en rien des lectures obligatoires, rassurez-vous. Je les laisse à votre disposition, pour que, si le coeur vous en dit et si votre foi naissante vous y pousse, vous puissiez y avoir accès.

Maintenant, passons à la suite. Encore une fois, prenez tout le temps nécessaire pour répondre, ne vous pressez pas inutilement. Il est plus important de comprendre le texte que de battre les records de rapidité. La rouquine ne put s'empêcher de sourire en repensant à certains des paroissiens qu'elle avait pu encadrer en d'autres lieux et qui avaient le chic pour répondre très - voir trop - vite. J'ai peur que ce texte-là soit un peu moins agréable que le précédent. S'il venait à vous poser des problèmes, n'hésitez pas à demander quelques explications, voir un peu d'aide. Avec délicatesse, la rouquine déposa le nouveau document devant Amarillis. Bon courage !

Ermelina a écrit:

I-2 : Présentation de l'Aristotélisme

Citation :: Qu'est ce que l'Église Aristotélicienne ?

L'Église Aristotélicienne, fondée par Christos et ses disciples, regroupe en son sein toute la communauté des Aristotéliciens. Des guides, les clercs, enseigneront aux hommes et effectueront les rituels nécessaires à leur salut. Certains aristotéliciens se retireront loin des excès du monde dans un monastère, pour vivre reclus dans la fraternité et la vertu. Le siège principale de l'Église Aristotélicienne se trouve à Rome, véritable lieu de convergence de tous les religieux des royaumes. Le pape et la curie, sont les garants du Livre des vertus et du bon fonctionnement de l'Église à travers les royaumes.

L'Église est ouverte à tous, dès le niveau 0, la voie de l'Église au niveau 3 permettra de vous engager corps et âme au service de la sainte Église Aristotélicienne.

Qu'est ce que le Livre des vertus ?

Le Livre des vertus est la compilation de tous les textes sacrés de l'Église Aristotélicienne, rédigés par les Pères de l'Église aristotélicienne et traduits et recopiés par les nombreux théologiens et copistes de l'Église actuelle. Le Livre se compose en quatre volumes : Le premier aborde les premiers temps de l'humanité, de la création du monde à l'avènement des prophètes. Le second ouvrage nous raconte la vie des deux prophètes aristotéliciens ayant tous deux eus la révélation de Dieu : le premier, Aristote, grand sage devant l'éternel, ses enseignements ont façonné le monde et la pensée des Hommes. Le second, Christos, miroir de la divinité, illustre par sa vie, il est le modèle absolue de tout Aristotélicien. Le troisième volume est consacré aux saints Aristotéliciens qui ont peuplé le monde Aristotélicien tout au long de l'Histoire, devenant comme Christos des modèles à imiter. Enfin le dernier volume s'accorde à expliquer les sacrements, la liturgie Aristotélicienne, les prières et autres rites aristotéliciens aux laïcs et aux clercs des royaumes. Seuls les deux premiers volumes du Livre des vertus sont à lire pour les novices.

Qu'apporte le Livre des vertus ?

Le livre des vertus apporte les messages et les informations essentiels à l'humanité traitant de l'origine du monde, de sa physique et des débuts de la vie. L'histoire des premiers hommes y est conté, d'Oanylone la maudite à la venue d'Aristote. Vous y rencontrerez la tentatrice Créature sans nom, mais aussi les 7 princes-démons peuplant les 7 enfers, ou encore les 7 archanges du paradis. Aristote et Christos seront les guides de chaque homme et femme, Aristote par son savoir, son enseignement et sa sagesse, Christos par sa vie et sa foi. Eux deux vous ferons découvrir les idées majeures qui gouvernent la pensée des Aristotéliciens
Le livre des vertus est un guide pour chacun, un guide spirituel, moral et politique. Les messages essentiels adressaient par le Très haut y sont transcris, la voie de la vertu y est gravée.

Qui sont Christos et Aristote pour notre église ?

Au IVe siècle avant Christos, un jeune homme grec, brillant philosophe et théologien, eu la première révélation divine. Dieu en personne vint lui transmettre Son divin message. il lui expliqua les principes de la divinité unique et de la vertu, concepts difficiles à comprendre pour la masse des païens d'alors. Ainsi, Aristote devint le premier prophète du Très Haut. Cependant, je tiens à préciser qu'un prophète étant celui qui révèle la parole divine, il ne peut être lui-même Dieu. En d'autres termes, malgré toutes ses qualités, Aristote n'était qu'un homme, pas un dieu. C'est une erreur souvent faite.

Nombreux furent ceux qui écoutèrent les saintes paroles du prophète Aristote. Mais plus nombreux encore furent ceux qui restèrent sourds et persistèrent dans leur erreur, vouant leur âme à une éternité de supplices. C'est alors que Dieu nous transmit la deuxième moitié de Sa révélation. En l'an un naquit l'homme le plus proche de la perfection qui ait jamais existé. Il se nommait Iésu Christos. Il est à noter que lui non plus n'était pas de nature divine, mais bel et bien un humain détenteur de la vérité divine: le deuxième et dernier prophète.

Il vint compléter le message transmit par Aristote. Autant ce dernier expliqua qui est le Dieu unique et ce qu'est la vertu, autant Christos nous montra le chemin qu'il nous fallait entreprendre pour atteindre le Paradis en appliquant les préceptes déjà révélés par son prédécesseur. Sa vertu était si grande que, partout où il allait, des miracles se firent. Il n'en était pas l'auteur, n'étant pas Dieu, mais le vecteur, par sa si grande vertu. Il fonda alors l'Eglise, nommant ses douze apôtres (6 hommes et 6 femmes) les episkopos (évêques) et leur ordonnant d'aller convertir le monde entier afin de sauver toutes les âmes qu'ils pourraient.

Voilà qui furent Aristote et Christos. Deux prophètes qui nous transmirent la révélation divine, le message de l'un ne pouvant se comprendre sans l'autre (erreur que font les Spinozistes) et auxquels nul autre message ne peut être ajouté sans en détourner le sens (erreur que font les Averroïstes).

Aucun d'eux ne fut Dieu, mais le Très Haut les bénit pour leur vie vertueuse.

Cette leçon est divisée en quatre chapitres dont les titres sont formulés sous forme de question. Veuillez répondre à ces quatre questions en disant avec vos mots ce que vous avez compris du sens du texte.

Qu'est-ce que l'Église Aristotélicienne ?
Qu'est-ce que le Livre des vertus ?
Qu'apporte le Livre des vertus ?
Qui sont Christos et Aristote pour notre Eglise ?

HRP : Il n'y a aucun problème pour moi. J'avoue avoir eu un peu peur de vous avoir fait fuir avec mon post à rallonge. ^^ Chacun avance à son rythme, et pour moi, l'IRL passe de très loin avant le RP. Faites au mieux en fonction de vos possibilités et de votre disponibilité, de vos envies aussi (un RP ne devrait jamais être une corvée), et surtout amusez-vous autant que vous le pouvez avec ce topic. LJD Ermi (qui risque d'être un peu moins présente dans les jours à venir aussi ^^)

Messages : 12 Date d'inscription : 02/11/2009

Messire Enguerrand avait raison. Sa douce promise était parfaite. Non qu'elle en eut douté en connaissant un peu l'homme mais c'était à présent une évidence avec preuves à l'appui. Loin de la réprimander vertement, comme d'autres ne se seraient pas priés pour le faire, pour son long silence, Ermelina avait écouté patiemment ses réponses et la regardait à présent avec toute la gentillesse du Royaume. Bigre, si devenir diaconesse vous rendait aussi délicate et attentionnée, elle allait peut-être bien s'y essayer finalement, voila qui changerait de ses manières de solitaire patentée.
Mais avant de devenir diaconesse, il lui faudrait parvenir d'abord à bout de la pastorale. Visiblement, Ermelina était satisfaite de sa première salve de réponses. Ce constat la rassura un peu. Amarillis n'était pas coutumière de l'univers aristotélicien et c'était lentement et avec milles précautions qu'elle tentait d'avancer dans ce sens. Puisqu'il semblait être le bon chemin, elle comptait bien le suivre le temps qu'il faudrait.

Une pile de parchemins, puis une seconde, apparurent devant elle tandis que la douce voix de la diaconesse expliquait de quoi il retournait. Amarillis les regarda avec un mélange de circonspection et de frayeur. Lire tout ça ? Elle qui avait peine le temps de lire ses propres rapports de prévôté allait du mal à trouver le temps nécessaire pour une telle lecture. Mais docile, elle les rangea soigneusement dans sa besace et se fit la promesse d'au-moins essayer. Quitte à demander à Messire Enguerrand de lui en faire la lecture un soir en taverne entre deux bavardages, elle essaierait.

Je vous remercie. Il n'est pas certain que je trouve le temps et.. oui.. l'envie de lire tout ça mais j'essaierai d'y penser à l'occasion. Et je les placerai dans un endroit visible pour que l'idée de les parcourir me vienne plus facilement à l'esprit.

La jeune femme ne se faisait pas d'illusion. si elle les rangeait dans un coin de son petit logis, autant les rendre directement à sa propriétaire initiale qui en ferait alors meilleur usage.

Allons-y pour le second texte, je suis prête je pense.

La mauléonnaise se pencha alors sur le parchemin, plus court mais moins agréable à lire, et le parcouru avec attention. Une fois.. une seconde. Elle voulait s'assurer d'avoir tout bien compris avant de se lancer.

L'Eglise Aristotélicienne tout d'abord. Pas facile de décrire ça avec d'autres mots. Si j'ai pu comprendre avec ceux écrit, c'est qu'ils étaient clairs et bien choisis.
Voyons... l'Eglise Aristotélicienne est en fait une communauté. C'est le terme générique pour désigner l'ensemble des Aristotéliciens. Peu importe la manière dont ils ont choisi de vivre leur foi ou de la partager, tous les aristotéliciens en font partie. C'est un peu comme une grande famille qui regroupe aussi bien des tout jeunes que des plus anciens et où chacun vaque à ses occupations, mais où tout le monde s'apprécie et se reconnait.
D'ailleurs, j'ai parfois entendu parler d'Amitié Aristotélicienne. En fin de certains baptême, les nouveaux Aristotéliciens sont parfois salués d'un "Bienvenue dans l'Amitié Aristotélicienne". Est-ce un synonyme parfait ou y-a-t-il une différence avec l'Eglise Aristotélicienne ?

Regard intrigué vers Ermelina. La question lui paraissait simplette ainsi formulée mais elle lui était venue ainsi à l'esprit et Amarillis n'avait pas d'autres mots pour la poser. Elle se pencha ensuite à nouveau vers le parchemin et vérifia un point avant de reprendre.

Le Livre des Vertus, dont on a déjà un peu parlé tout à l'heure, est, lui, en quelque sorte le grand livre de famille des Aristotéliciens. L'histoire de la famille et son évolution y sont narrées en quatre tomes, ainsi que les valeurs, les préceptes et les principes de l'Eglise. C'est un Livre très important pour tous car il regroupe l'essentiel, l'essence même de la foi et de tout ce qui s'y rattache, jusqu'aux rituels et coutumes aristotéliciens. C'est le livre premier, celui par lequel tout commence et tout s'explique. D'ailleurs il rapporte en particulier tout ce qui concerne Aristote et Christos les deux figures modèles de la religion Aristotélicienne. Mais on y trouve également l'ensemble des écrits sacrés et fondateurs de la confession.

Euh... qu'apporte le livre des vertus... euh... dans le texte les noms ou.. euh... types de personnes que l'on rencontre dans le Livre des Vertus sont précisés. Mais je vous ferai grâce de la liste.
Sauf que du coup j'ai un peu de mal à voir ce que je peux dire de plus pour la troisième question.

Amarillis rougit légèrement. Elle n'était pas très sûre de savoir que répondre au final. Le texte était clair et concis et reformuler était un exercice délicat pour qui voulait rester dans le vrai... et n'avait pas beaucoup de connaissances en la matière. Néanmoins elle continua, sachant que Ermelina lui répondrait de toute façon quelques minutes plus tard.

Je dirais quand même que le Livre des Vertus est considéré comme un véritable guide pour le fidèle. C'est donc un ouvrage précieux à compulser sans vergogne pour y trouver des réponses et des conseils pour vivre en bon aristotélicien, c'est-à-dire dans la paix, la vertu et dans la lumière.

Et enfin... Aristote est celui qui donna son nom à la confession qui nous intéresse. Il fut le premier à recevoir le message de Dieu et à le transmettre à ses pairs. Grec d'origine, il comprit le message délivré alors que les masses qui l'entouraient s'y perdaient et il prit donc ensuite sur lui de tout leur expliquer. Bien entendu il ne fut pas entendu par tous, mais au moins porta-t-il la parole, se faisant prophète de Dieu.
Après lui, Christos vint sur terre. C'était un homme également, un humain, mais c'était un humain différent de tous les autres car très vertueux par nature. Un homme presque parfait auquel nous devrions tous chercher à ressembler. C'est à lui que Dieu choisit de transmettre la seconde partie de son message, qu'il porta ensuite.
Si Aristote avait été informé principalement sur Dieu lui même et sur la Vertu, Christos, lui, put enseigner et guider sur le chemin qui mène au Paradis. De même, ils se sont complétés pour la fondation de l'Eglise Aristotélicienne. Si Aristote lui donna son nom, Christos, lui, la créa au nom de Dieu, à partir de douze apôtres qui reçurent la mission de transmettre le message divin dans son entier.

Amarillis fit une pause à cet instant. La jeune femme n'était pas très satisfaite de ses réponses, mais ne savait pas trop que changer ou ajouter aussi s'en tint-elle quand même là.

Ca pourrait être plus clair, je crois, mais j'espère que les idées sont là.

[HRP : Hum, je vais devoir m'absenter jusqu'au 15 avril. Je peux essayer de répondre encore jusqu'à ce samedi soir mais j'imagine que vous aurez d'autres choses à faire un weekend de Pâques.
Donc je répondrai surement à mon retour. Je le note en gras, en gros, en rouge pour commencer par ça.
Bonne fin de semaine !
LJD Ama]

Diaconesse Messages : 71 Date d'inscription : 04/01/2012

Quoi qu'en disent certains, Ermi tenait plus du chat que du renard ou de l'écureil. Laissant Amarillis à son dur labeur, elle alla se placer devant la croisée pour profiter de la chaleur dispensée par les rayons du soleil, largement amplifiée par la vitre. La rouquine sourit en s'étirant voluptueusement : il n'y avait rien de plus plaisant que de s'accorder un petit moment de détente et de bien être quand on en avait l'occasion, chose qu'elle avait de plus en plus de mal à faire en vieillissant. C'est donc forte de ce principe qu'Ermi exposa d'abord son visage à la chaleur bienfaisante avant de se retourner pour réchauffer son dos. Les mains sagement croisées sur l'avant de sa robe, les yeux clos, la mine radieuse, elle patienta seirenement le temps que sa future zouaille finisse de dompter le texte.

Visiblement, Amarillis devait avoir un bon stock de petites cellules grises bien affutées parce qu'il ne lui fallut pas bien longtemps avant de prendre la parole... A moins qu'Ermi n'ait réussi à réitérer les exploits de sa folle jeunesse et qu'elle n'ait piqué un petit roupillon debout. Rappelée à l'ordre par la presque baptisée, la rouquine se ressaisit et focalisa son attention sur les propos qui lui étaient adressés.

La forme est bouillonnante mais débordante de vie, constata la rouquine lorsque Amarillis acheva son commentaire. Et les idées sont là. Vous avez tout compris, et c'est une très bonne chose. Cependant, je me permettrais d'apporter un tout petit complément. La rouquine se tût, laissant ses petites cellules crises cogiter aussi vite qu'elles le pouvaient, puis reprit. Ou plutôt je me permettrai de reformuler votre propos pour lui apporter une pointe de complément au sujet de Christos et d'Aristote. Ermi humidifia discrètement ses lèvres, se laissant par là-même un petit temps pour préparer son propos.

Pour simplifier les choses, les rendre plus synthétiques, on peut dire que Christos comme Aristote étaient des hommes. En cela, rien de révolutionnaire, concéda la petite diaconesse en souriant largement. Aristote, plus cérébral, nous a apporté le message théorique de Dieu. Christos nous a donné un exemple parfait, concret, très facile à suivre qui nous permet de nous approprier les valeurs parfois un peu arides d'Aristote. On notera là la grande prévenance du Très-Haut à l'égard de ses enfants. En général, on associe Aristote à la rigoureuse Vertu et Christos à l'Amour. C'est un peu restreint, mais cela dépeint assez bien leurs tempéraments respectifs. La rouquine sourit à nouveau et enchaina.

Pour ce qui est de l'Amitié aristotélicienne, je crois qu'il va falloir faire une petite parenthèse pédagogique. Je ne sais pas pourquoi, mais dans cet archevêché on n'aborde pas les vices et les vertus, qui sont pourtant l'un des fondements de notre foi. Pour faire simple, Dieu a donné l'esprit à l'homme pour qu'il puisse faire la différence entre le bien et le mal. Cette capacité permet à l'homme de choisir entre une vie vertueuse, qui mène au Paradis solaire, ou une vie de péchés, qui mène à l'Enfer lunaire. Tout aristotélicien se doit de connaitre et d'appliquer les vertus, c'est la base même de la vie d'un croyant.

Il y a en tout sept vertus. De mémoire, il s'agit de la conservation (foire tout ce qu'on peut pour assurer sa survie), du don de soi (se sacrifier pour le bien d'autrui), de la tempérance (pouvoir se modérer et faire preuve de compréhension), de la justice (faire preuve de magnanimité, reconnaitre la valeur de l'autre, identifier l'intérêt d'autrui), du plaisir (réunir les conditions propres à son bonheur), de la conviction (c'est l'espérance en un avenir plein de promesses) et, pour finir, de l'amitié. La fameuse amitié aristotélicienne dont on vous rabat les oreilles à longueur de sermons et tout au long des sacrements.

L'amitié se définit assez simplement. C'est se préoccuper des autres, éprouver de l'empathie et faire preuve de charité. L'amitié est ce qui lie tous les aristotéliciens. Par l'amitié, le croyant aide ainsi ses frères sur le chemin de la vertu. l'amitié est aussi entraide, réciprocité des rapports sociaux, amour du prochain, etc. Quand vous avez entendu cet étrange "bienvenue dans l'amitié aristotélicienne", je pense qu'il fallait le comprendre comme "bienvenue, petit maillon, dans la grande chaine d'amour, d'entraide, de soutien, d'échange, qu'est la grande famille aristotélicienne".

J'en profite, tant que nous sommes sur le sujet des vertus, pour vous dire que seul Christos réussit à appliquer parfaitement ces précepts. Pour le commun des mortels, c'est chose impossible. D'ailleurs, le "but du jeu", comme disent les enfants, n'est pas de les appliquer toutes à la perfection, mais de faire de son mieux pour les respecter. Je ne sais pas pour vous, mais à titre personnel je sais que j'ai beaucoup de mal avec le plaisir - c'est une vertu dans laquelle je n'excelle pas du tout - alors que j'ai plus de facilité avec l'amitié, par exemple. C'est ce que les théologiens appellent "tendre vers la Vertu" et c'est ce que chaque baptisé est sensé faire. C'est l'effort que nous faisons pour nous améliorer qui compte, pas le degré de perfection que l'on peut atteindre.

Dans la boîte crânienne de la rouquine, une hola générale monopolisa temporairement toutes les cellules grises disponible : il fallait bien ça pour fêter un événement rarissime, à savoir l'explication des vertus en moins de deux heures.

Bien ! Après cette petite explication un rien hors sujet, je vous propose d’enchaîner avec une nouvelle séance de... Ermi ne plaça pas le terme "céphalocaptation" qui, de l'avis général de ses petites cellules grises convenait parfaitement et opta pour quelque chose de plus politiquement correct. de réflexion intensive. Voici le nouveau document avec la petite série de questions qui lui est propre. Ermi tendit le parchemin à Amarillis.

I-3 : Profession de foi aristotélicienne

LE CREDO ARISTOTELICIEN

Citation :

à utiliser à toutes les occasions de montrer sa foi : prière ou messe...

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

LE CREDO COMMENTE

Je viens ici vous expliquez ce que le Credo enseigne et ce qu'il affirme. Je vais prendre chacune des phrases et nous allons réfléchir à chacune.

Je crois en le Très-Haut tout puissant : Alors vous affirmez croire en lui qui est le plus puissant et qui est au-dessus de tout. Lui seul est plus fort que tout être et plus fort que la créature sans nom.
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis : Alors le Très Haut a creé la terre et le ciel. Il a tout creé, c'est le créateur de toute choses.
Juge de notre âme à l'heure de la mort : Oui IL est le juge de notre âme, lui seul décide si nous méritons la vie éternelle, lui seul décide de notre entrée au Paradis ou en Enfer.
Et en Aristote, son prophète : Aristote prophète du Très Haut.
Le fils de Nicomaque et de Phaetis : Qui est né de Nicomaque et de Phaetis.
Envoyé pour enseigner la sagesse : Oui Aristote a été envoyé par enseigner la sagesse transmis par le Très Haut, pour nous apprendre à faire des choix éclairés et dignes d'un vrai sage.
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés : Il est vrai, Aristote est venu nous enseigner les lois dinives, il est venu chercher l'âme des hommes égarés pour les rameners au Très Haut.
Je crois aussi en Christos : Et bien, oui il faut croire en lui envoyé par le Très Haut.
Né de Maria et de Giosep : Il est né de Maria et Giosep ses parents biologiques, tous deux pieux.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis : C'est vrai Christos a voué sa vie pour nous, il nous a enseigner à suivre la voie du Très Haut , pour que nous puissions comprendre et aller dans la voie de la Vie éternelle et avoir ainsi accès au Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce : Ponce l'a comdamné à être crucifié.
Il est mort dans le martyr pour nous sauver : C'est vrai il est mort sur la Croix pour nous montrer qu'il s'est sacrifié pour nous faire comprendre que le péché n'est pas le bon chemin et que le Très Haut ne nous oublie pas.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut : il a eu sa Vie Éternelle pour avoir aider les enfants du Très Haut.
Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle. : Et bien oui croire en l'Église d'Aristote c'est croire en le Très Haut, la communion, le pardon aux péchés et en l'Action Divine c'est être Aristotélicien et affirmer l'appartenance à cette Eglise.

IMPORTANCE DE CE TEXTE:

Le Credo est le texte fédérateur de notre Eglise, il est là pour faire grandir notre foi en notre coeur. Cette prière affirme notre foi et la crie au monde: il est le signe de notre union de croyants aristoteliciens.Il illustre aussi le dogme et le résume en quelques mots. Tout les aristoteliciens doivent le connaitre.

Cette prière est connue sous le nom de Credo (je crois, son premier mot en latin.) Cette supplication à l’appel à la Foi a été écrite par Olcovidus (107-139), poète romain, parmi les premiers aristotéliciens, du IIème siècle, martyr de la foi, mort en priant devant les lions qui allaient le dévorer, le Très Haut l'enleva à la souffrance par un infarctus.

Son but est d'affirmer les croyances et les vérités que nous affirmons en tant qu'aristotélicien. Elle est la prière de notre Union et fondamentale de notre Eglise et permet d’impliquer les fidèles dans les messes.

Ainsi les fidèles, en récitant cette prière affirmeront leur croyance en :

Le Très Haut Tout Puissant qui nous aime et qui dans sa toute puissance nous permet de vivre en son royaume
Aristote dont nous devons lire les saints écrits, les étudier, les comprendre car c’est en gagnant sa sagesse que nous atteindrons peut être la perfection à laquelle nous aspirons tous.
Christos qui après avoir atteint la perfection et a rejoint le Très Haut et Aristote au soleil, au paradis. En effet le paradis se trouve dans le soleil et l’enfer correspondra à la lune :
« Alors, le Très Haut créa deux astres au-dessus du monde. L’un, rayonnant de lumière, fut appelé “soleil”. L’autre, luisant froidement, fût nommé “lune”. Dieu expliqua à Oane: “Que votre fidélité soit celle des enfants envers leurs parents ou je serais aussi sévère que les parents envers leurs enfants. Car, lorsque chacun de vous mourra, Je le jugerai, en fonction de la vie qu’il a menée. Le soleil inondera chaque jour le monde de sa lumière, par preuve d’amour pour Ma création. Ceux, parmi les tiens, que j’y enverrai, vivront une éternité de bonheur. Mais entre chaque jour, la lune prendra la relève. Et ceux qui, parmi les tiens, y seront jetés n’y connaitront plus que la tourmente.” » (Création - Partie VIII: La décision)

[RP] Pastorale d'Amarillis Sermentbaptemeba2

Citation :: Le dogme Aristotélicien

Art 1: L’Eglise Aristotélicienne est l’institution spirituelle et universelle qui vise a aider tous les enfants du Très Haut à échapper à l’Enfer lunaire et à atteindre le Paradis solaire.

Art 2: L'Eglise Aristotélicienne est seule détentrice de la vérité divine et toute personne n’étant pas croyante "aristotélicien" est hétérodoxe et se voue donc d’elle-même à la damnation éternelle.

Art 3: Les hétérodoxies sont les croyances fausses qui contredisent le dogme Aristotélicien et induisent en erreur les enfants du Très Haut.

Art 4: Les hétérodoxies sont de quatre types: schisme, hérésie, paganisme et athéisme.

Art 5: Une hétérodoxie ne pourra être tolérée que selon le bon vouloir de la Curie, dans le cadre d'un concordat qui fixera les libertés accordées par cette tolérance.

Art 6: L’Eglise Aristotélicienne prend son nom du prophète Aristote, qui fut le premier à révéler la vérité divine.

Art 7: L'Eglise Aristotélicienne fut fondée par le messie Christos, le second et dernier prophète, qui a complété la première révélation Aristotélicienne.

Art 8: Il n’est pas d’autre prophète qu’Aristote et Christos et leur révélations cumulées donnent le message divin, parfait et immuable.

Art 9: Bien que surpassant les autres enfants de Dieu en gloire et en vertu, Aristote et Christos ne sont pas de nature divine mais humaine.

Art 10: L’intégralité du dogme Aristotélicien est regroupé dans le Livre des Vertus. (1)

Art 11: Les textes que contient le Livre des Vertus sont sacrés et la vérité du moindre de ses éléments ne peut être remis en cause, sous peine d’être hétérodoxe.

Art 12: Les Saints étant les défunts Aristotéliciens dont la vie fut exemplaire, tous les Aristotéliciens se doivent de les honorer et de s’inspirer d’eux dans leur propre vie spirituelle.

Art 13: Pour qu’une personne soit déclarée sainte, il faut qu’elle soit morte, qu’elle ait vécu en modèle de vertu, que son hagiographie ait été rédigée, et validée par la Curie puis par les fidèles.

Art 14: Une hagiographie étant un texte sacré, toute critique ou remise en cause de ceux-ci est un acte d'hétérodoxie.

Art 15: Tous les humains étant enfants du Très Haut Tout Puissant, aucune ségrégation basée sur d’autres critères que la foi, la vertu et le mérite ne doit avoir lieu au sein de l’Eglise Aristotélicienne.

(1) HRP: le livre n'est pas encore terminé, mais c'est la traduction qui ne l'est pas, de façon RP il existe bien déjà dans les archives secrètes du Vatican . Le dogme peut être complété mais plus modifié.

Citation :: Voici une série de question sur le sujet précédent:

1- Par petits paragraphes, vous me direz qui est le Très Haut Tout Puissant, qui est Aristote et qui est Christos.

2- Le Livre des vertus, c'est quoi?

3- Qu'est ce que le paradis? l'enfer? Expliquez qui peut allez au paradis / en enfer et pourquoi.

4- Qui est seule détentrice de la vérité divine ?

5- Qui est Aristotélicien ?

6- Que sont les hétérodoxies ?

7- Expliquez de façon simple : schisme, hérésie, paganisme et athéisme.

Bon courage à vous ! Et si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'en faire part, conclut Ermi en retournant se placer dans son petit rayon de soleil.

Messages : 12 Date d'inscription : 02/11/2009

Amarillis écouta attentivement la suite des explications. Elle aimait bien la façon claire et directe de parler de la diaconesse. Tout semblait limpide ainsi exprimé et son esprit tortueux et un brin lent s'en félicitait. Cependant, cela donnait envie d'en savoir plus, ce qui l'embêtait beaucoup. D'un côté c'était là plutôt bon signe, signe qu'elle s'intéressait et que les paroles échangées commençaient à trouver un écho en elle, mais d'un autre côté, cela voulait dire que si elle se laissait aller, elle allait embêter la rousse Ermelina. Or elle n'y tenait pas. Quoique... la dame lui avait dit qu'elle était là pour lui apprendre plein de choses et répondre à ses questions alors... peut-être qu'elle pouvait se laisser aller. Au moins un peu. Essayer. Prenant le temps de réfléchir et de peser le pour et le contre, elle continua d'écouter l'enseignement dispensé, puis regarda les parchemins qui lui étaient confiés. Diantre, que de lecture ! Se décidant finalement, Amarillis opta pour les questions d'abord.

Excusez-moi je vous prie, mais avant d'en venir aux textes, j'aimerais revenir sur vos propos. Vous dites que Christos est un exemple facile à suivre. Pourtant, il est bien compliqué d'être aussi bon et juste qu'il a pu l'être. Certes, c'est un exemple concret, plus proche de nous que les enseignements théoriques , quique pleins de sagesse,d'Aristote. Tout comme l'Amour. C'est là un sentiment fort ambigû et en déstabilise plus d'un. Si Christos en est le modèle ultime, il est compliqué de l'imiter et de le suivre sur ce chemin. Même simplement tendre à lui ressembler est une tâche parfois bien difficile.

Tout en parlant, Amarillis prenait sur elle de chasser de son esprit tout image de son passé. Elle avait renoncé à tout ça. L'Amour, les autres, le partage. C'étaient là des notions qu'elle avait voulu fuir pour ne plus être déçue, pour être en paix. En paix avec elle-même. Bien entendu elle n'osa le dire ainsi à la diaconesse, l'endroit étant bien mal choisi pour s'épancher sur les affres d'une vie sauvage.

Sur les vertus, aucune question ne lui venait en tête. Cependant, la première l'étonnait. Jamais elle n'aurait pensé que la conservation en fut une. Drôle d'idée tout de même, la violait-on lorsque l'on mourrait ? Si ce n'était de mort naturelle, il fallait le croire.

Amarillis passa volontairement en silence sur la vertu nommée "amitié". Curieusement, c'était la plus compliquée pour elle. Les autres. Elle s'était résignée depuis bien longtemps à ne plus les comprendre, se refusant même parfois à les écouter de peur de se laisser à nouveau entraîner. Si la jeune artésienne était venue s'installer à Mauléon, ce n'était pas un hasard. Un peu mal à l'aise sur la question, elle se contenta de ce qu'elle voulait être une boutade.

A Mauléon, l'amitié est assez simple à développer. Il y a peu de monde, donc il faut bien que chacun prenne soin des autres sans quoi chacun serait vite isolé... ce qui au demeurant est fort aisé dans nos montagnes. Chacun peut vivre dans son bout de forêt sans se préoccuper des autres, c'est possible. Mais ce serait alors encore plus triste que ne l'est déjà le village. J'ose à peine imaginer le résultat ! En tout cas... je crois avoir violé au moins une fois à peu près toutes ces vertus, sauf peut-être la première, fort heureusement.

Une expression inquiète passa alors sur son visage tandis que ses yeux cherchaient ceux d'Ermelina.

Je... devrais me confesser pour ça j'imagine non ?
Enfin... je parle, je parle... je me mets au travail à présent, promis.

Sans plus attendre, elle baissa la tête sur le parchemins et les étudia avec attention. C'était long, dense. Elle du s'y reprendre à plusieurs fois pour en venir à bout. Amarillis pourtant se souvenait parfaitement avir déjà entendu le premier texte. C'était un classique semblait-il qui ne manquait jamais d'être psalmodié dans les grandes occasions. Dans les plus petites aussi très certainement, mais jamais encore elle n'avait eu l'occasion de le vérifier.

Messages : 12 Date d'inscription : 02/11/2009

Les questions à nouveau lui semblaient étranges. Reformuler le texte n'était pas son exercice favori. Se penchant légèrement en avant, Amarillis murmura.

Dites-moi... euh... ce n'est pas vous qui avez préparé les questions n'est-ce pas ?

Le rouge aux joues, la mauléonnaise se mordit la lèvre. Elle n'avait pu s'en empêcher, mais si la réponse s'avérait affirmative, elle se retrouverait en bien fâcheuse position. Se hâtant de rattraper sa question, certainement malvenue, elle reprit rapidement...

Bon alors... je dirais que tous ensemble, le Très-haut-tout-puissant, Aristote et Christos forment une trinité divine qu'il et bon de prendre en exemple. Le premier est le plus fort de tous, Dieu. Plus fort même que le Sans-nom et que ses créatures, il règne par dessus tout sans limite pour la bonne raison que c'est lui qui a tout créé. Il est la source de toute chose. Végétaux, animaux, humains, toutes les créatures, formes, objets... tout ce qui est présent sur terre et autour vient de sa main. Il a tout forgé à partir du Néant qui seul existait avant son oeuvre.

Aristote, le second, est son serviteur, son prophète. Il a annoncé la parole de Dieu après que celui-ci l'ait choisi pour en faire son messager. Il a ainsi été le premier à transmettre ce message fondamental.

Christos enfin, comme nous en avons déjà parlé, est le messager à forme humaine des deux précédents, qui prendra la relève d'Aristote et complétera son enseignement. Il fut un exemple vivant pour les fidèles, un être exceptionnel qui a vécu parmi nous en simple mortel. C'est son chemin et son exemple qu'il nous faut suivre au mieux.

Le temps de prendre une longue inspiration, elle lu la seconde question, puis reprit de plus belle.

Qu'est-ce que le livre des vertus à présent... c'est le livre fondamental et sacré de la religion aritotélicienne. On y trouve deux parties qui se complètent l'une l'autre pour former le dogme : le mythe aristotélicien et la vie racontée de Aristote et Christos. Je ne sais que dire de plus qui n'ait déjà été dit.

Un peu embêtée de ne pouvoir compléter mais ne souhaitant pas non plus répéter les paroles déjà prononcées, Amarillis leva un regard interrogateur vers Ermelina... puis continua.

Alors.. le paradis et l'enfer. Ils forment ensemble le monde invisible, intangible que nous autres mortels ne pouvons qu'imaginer, à peine percevoir. Ils sont mentionnés dans le Livre des Vertus. Par ailleurs, le Paradis est le lieu solaire et céleste où se retrouvent nos morts, du moins leurs âmes de croyants, pour y jouir une vie éternelle, loin des affres de la vie terrestre. L'enfer de son côté se trouve sur la lune. Il accueillera hérétiques, infidèles, non-croyants à leur mort qui y seront au supplice pour l'éternité.

D'ailleurs... n'est-ce pas anti-aristotélicien et contraire à la vertu de l'amitié que de souhaiter cela à un autre être humain ? Je veux dire... nous sommes tous créatures de Dieu, du tout puissant. Pourquoi certains d'entre nous iraient-ils souffrir en enfer pour payer un mauvais choix terrestre fait dans un pêché d'ignorance ?

Amarillis n'était pas certaine d'être trs claire dans sa question, mais les conflits religieux l'avaient toujours mise mal à l'aise et elle comprenait mal que l'on puisse s'entretuer pour imposer à l'autre sa façon de penser, de croire.
Reprenant néanmoins la liste de questions, elle continua à répondre de son mieux.

D'autre part, la seule détentrice de la vérité divine est l'Eglise Aristotélicienne elle-même, qui transmet cette vérité à ses oua... euh... fidèles comme l'ont fait avant elle Aristote et Christos. Elle fut d'ailleurs fondée par Christos lui-même.
Tous ses fidèles sont aristotéliciens. Ce sont des enfants du Très-haut qui reconnaissent le dogme Aristotélicien.

A l'inverse, les hétérodoxies réfutent la religion aristotéliciene. Elles sont considérées comme étant des croyances fausses de plusieurs types : schisme, hérésie, paganisme et athéisme. Toute personne s'égarant à les suivre prend le chemin de l'enfer éternel, bien qu'étant initialement et par nature un enfant du Très-Haut.

Plus qu'une question. Amarillis n'était pas certaine du tout de répondre aux questions comme il se devait. Etrangement, elle avait l'impression de ne dire que la surface sans réellement creuser les réponses, les approfondir. Pourtant, elle ne voyait pas quoi ajouter sans en venir à répéter entièrement et mot pour mot les lectures. Se disant que la diaconesse ne manquerait pas de lui faire savoir si elle voulait qu'elle complète, Amarillis reprit la parole une dernière fois.

Je vais tenter une phrase par type d'hétérodoxie. Ce sont de toute façon des termes que je maitrise mal, voir pas du tout. Le schisme tout d'abord. Cela signifie la séparation d'un groupe en deux parties. J'en déduis que les croyances répondant à ce type sont des croyances dérivées du dogme initial aristotélicien.
L'hérésie ensuite désigne les croyances portant sur le même Dieu que le Dieu "aristotélicien" mais l'honorant de façon différente, le présentant également de façon différente.
Le paganisme au contraire promeut un dieu différent du Dieu "aristotélicien" et enfin l'athéisme fait référence à tous ceux qui, eux, ne croient en aucun dieu.

Diaconesse Messages : 71 Date d'inscription : 04/01/2012

Voilà une pastorale qui s'avérait être riche en surprises, ce qui n'était pas pour déplaire à la rouquine. Pour une fois, elle n'avait pas droit au classique "oui oui, j'ai tout compris, je vous assure, passons vite à la suite, je suis pressé de me faire baptiser, j'ai un mariage sur le feu". Bien au contraire. Sa future zouaille était curieuse, ou du moins montrait-elle les signes de ce qu'Ermi qualifiait volontiers de "curiosité contemplative", toute en retenue, celle qui passe par un profond cheminement intellectuel. C'est donc avec un sourire doux et bienveillant que la petite diaconesse entreprit de répondre à Amarillis lorsque celle-ci en eut terminé avec la dernière série de textes.

Rassurez-vous, vous n'aurez pas à vous confesser. Lorsque l'eau bénite coulera sur votre front le jour de votre baptême, ce sont toutes vos fautes qui seront "effacées". Si j'écoutais mon petit côté poète, je dirai que l'eau baptismale emportera avec elle chacune des tâches qui maculent votre âme. Votre âme sortira blanchie de cette douchette. Par contre, après votre baptême vous devrez vous confesser autant que nécessaire pour redonner à votre âme l'éclat du blanc. Dans la boîte crânienne de la rouquine, c'était l'euphorie : les petites cellules grises folâtres avaient réussi à virer leurs homologues sages et en avaient profité pour glisser un peu de légèreté dans le grand barnum qu'était une pastorale. D'un point de vue plus pragmatique, vous n'êtes pas encore baptisée, donc vous n'êtes pas aristotélicienne, donc même si vous le désiriez du plus profond de votre cœur, jamais vous ne pourriez vous confesser, ce sacrement étant réservé aux aristotéliciens.

Bien ! Ce petit point étant éclairci, revenons à votre première question. Christos est un être parfait. Aucun homme en ce bas monde ne pourra jamais atteindre son niveau de perfection, c'est impossible. Les saints et les bienheureux, qui ont mené une vie pourtant exemplaire, ne lui arrivent qu'à la cheville, si vous me passez l'expression. L'exemple de Christos est plus facile à suivre non pas dans les faits, mais bien dans la théorie. Prenez la Vita d'Aristote, lisez-là. Faites pareil avec celle de Christos. Vous verrez très vite que le message de Christos est plus accessible, plus facile à comprendre. C'est en ce sens que je vous disais qu'il était plus facile à suivre. Dans les faits, je suis bien d'accord avec vous, il est particulièrement complexe à appliquer. Réussir à aimer ceux qui nous ont blessé, meurtri, humilié... Cette seule pensée arracha une petite grimace à la rouquine. Cela demande de faire preuve d'une très grande amitié et de ressentir un amour sans limite et sans condition pour le genre humain. Tout ce qu'il vous faut retenir pour le moment, c'est que l'exemple de Christos, qui est particulièrement concret, doit être pour vous comme une boussole, qui vous donne la direction à suivre pour accéder au Paradis : à vous de la suivre de votre mieux.

Passons à présent à nos chers textes... A ce propos, je ne sais si la chose vous rassurera ou non mais non, je ne suis pour rien dans le choix des textes, des questions et leur formulation.Je suis simplement cette structure imposée, que j'agrémente à titre personnel de quelques lectures complémentaires. Avec un grand sourire, la rouquine désigna la petite pile de documents qui s'entassait gentiment devant Amarillis et qui commençait à avoir fière allure.

Donc ! Ermi se racla la gorge et récupéra son propre exemplaire des questions posées. Visiblement, vous avez bien compris qui sont Dieu, Aristote et Christos... Notez que vous l'aviez déjà compris avec les textes précédents, il aurait été étonnant que vous ne vous en rappeliez pas. Un sourire taquin retroussa les lèvres de la rouquine alors que ses yeux survolaient déjà la question suivante.

Pour le Livre des Vertus, je me permettrai d'ajouter qu'il contient, en toute modestie, la Vérité, entière et absolue. Ce petit point me permet de rebondir avec finesse et délicatesse sur votre remarque sur le Paradis. Il est vrai que ce point suscite toujours un vif émoi chez ceux qui le découvrent. Beaucoup, comme vous, s'étonnent que des enfants du Très Haut puissent être condamnés par leur Père à un sort si funeste. En fait, la réponse à cette question épineuse se trouve dans le Livre des Vertus, plus précisément dans le Livre de la fin des temps, chapitre 5. En voici deux courts extraits. La rouquine se pencha, attrapa son Livre des Vertus et tourna fébrilement les pages.

Citation :: 1 Mais nombre de questions n’avaient pas encore trouvé de réponse. Je demandai à Dieu si Il voulait bien éclairer ma lanterne et, dans Sa grande miséricorde, Il accepta.

2 Je Lui demandai: “Quand serons-nous jugés? Quelles seront les peines et les récompenses que nous aurons?” Il me répondit: “J’ai décidé, lorsque J’ai fait des humains Mes enfants, de leur faire le plus beau des cadeaux: J’ai fait de tous vos esprits des âmes, vous permettant de gagner le Paradis si vous suivez les enseignements d’Aristote et de Christos, mais vous punissant des Enfers si vous vous détournez du chemin qu’ils ont tracé. Vous êtes en cours de jugement tout au long de votre vie. Chaque pensée, chaque parole et chaque action influent sur Ma décision finale. Lorsque chacun de vous meurt, Je décide de votre destination éternelle. Selon que vous avez été vertueux ou pécheur, vous rejoignez les rangs des élus ou des damnés".

Citation :: 4 Je Lui demandai encore: “Le baptême est le sacrement qui consacre l’entrée d’un humain dans la communauté des croyants (*). Sans ça, il n’y a pas d’accès au Paradis possible. Mais que deviennent les pauvres enfants dont la vie s’achève avant qu’ils aient la chance d’être baptisés?” Il me répondit: “Je vous ai fait élus à votre naissance, car vous tendez naturellement vers Moi. Ce sont vos péchés qui vous détournent de Ma divine perfection.”

5 “Le baptême permet à la vertu de racheter le péché, permet à l’amour de vaincre l’acédie. Un vertueux qui n’est pas baptisé ne se verra pas effacer ses fautes, car Je n’ai pas béni son entrée dans la communauté de Mes fidèles. Mais ne crois pas que le fait d’être baptisé t’autorise à pécher sans vergogne. Ce sacrement n’est que le moyen de vivre dans la vertu. Mais tous ceux qui n’ont pas été baptisés, qu’ils soient enfants ou adultes, si ils n’ont absolument jamais péché, pourront de même accéder au Paradis.”

La rouquine ferma son ouvrage et le reposa.

Voilà le texte qui nous permet d'affirmer ce qui arrivera aux âmes de ceux qui n'auront pas suivi le chemin de la Vertu toute leur vie durant. Reprenons à présent les différents cas de non-croyants et voyons dans le détail comment les choses se passent pour eux.

Pour les êtres qui n'ont jamais rencontré de clerc au cours de leur vie et qui ont toujours eu un comportement irréprochable, qui ont eu un comportement aristotélicien sans s'en rendre compte, le Très Haut reste un Père aimant. Il permet à certains de gagner le Paradis sans avoir été nécessairement baptisés.

Pour les hérétiques, qui ont une un petit souci de compréhension des textes à un moment ou à un autre, Dieu, dans son infinie bonté, leur a envoyé les clercs. Grâce à leur enseignement, les clercs donnent aux hérétiques la possibilité de choisir entre persévérer dans l'erreur ou revenir à la Vertu. S'ils s'entêtent, ils sont punis : Dieu agit alors comme un Père le ferait avec un enfant désobéissant et capricieux. Comme le disait un ami : "C'est vache, mais c'est légal".

Pour ce qui est des athées, on se retrouve dans le même cas de figure que pour les hérétiques : l'Eglise leur apporte la possibilité de choisir entre persévérer dans leur état ou bien rejoindre la communauté des croyants. Dans les bourgades, il est du devoir des diacres et des curés de parler autant que possible avec ceux qui ne sont pas encore baptisés pour qu'ils aient justement l'opportunité de sauver leur âme. Vous comprendrez sans mal pourquoi on voit souvent les gens d'Eglise en taverne maintenant. A cette réflexion, Ermi ne put s'empêcher de rire doucement.
Et enfin pour ceux qui se revendiquent d'une autre foi, les choses sont plus complexes, mais on peut dire, pour simplifier, qu'eux aussi ont, plusieurs fois dans leur vie, la possibilité de faire le choix de venir vers Dieu. C'est un Père aimant qui ne peut pas ne pas laisser plusieurs chances à ses enfants de répondre à son appel.

Mais revenons à nos moutons... Ou plutôt à nos questions... Pour le Paradis et l'Enfer, les réponses sont bonnes. Il en va de même pour l'Eglise détentrice de la vérité divine. Pour l'aristotélicien, il y avait moyen de faire plus court, peut-être... Est aristotélicien celui qui reçoit le baptême et vit selon les préceptes de Christos et d'Aristote. La rouquine se tut et réfléchit un instant, ses sourcils se fronçant. Finalement non, ce n'est pas plus court. La petite diaconesse haussa les épaules avec légèreté. C'est une autre réponse qui en vaut une autre, après tout. Pour les hétérodoxies, vous vous en êtes très bien tirée. Le schisme désigne la séparation d'un groupe de croyants en deux, une des deux parties ne se soumettant plus à l'autorité de l'autre. L'hérésie est plus vicieuse puisqu'elle déforme le dogme et induit en erreur ceux qui suivent cette interprétation. Pour le paganisme, il s'agit souvent d'un polythéisme assez rudimentaire. L'athée est bien celui qui ne croit en aucun Dieu. Ne manque à cette longue ribambelle que l'agnostique, celui qui croit en un Dieu mais qui n'est pas celui définit par les différentes fois. Ermi se pencha vers Amarillis et lui glissa sur le ton de la confidence. Celui-ci, c'était un petit bonus, exprès pour vous.

La petite diaconesse s'étira et se dirigea vers la dernière pile de documents. Elle s'empara des feuillets, vérifia le contenu de sa pile et alla déposer l'ensemble devant Amarillis.

Tenez ! J'ai assez bavardé pour le moment. Voici la suite des réjouissances. Si vous n'avez pas de questions et si tout est clair pour vous, vous pouvez vous lancer dans cette nouvelle lecture. Ah, oui... Il n'est pas impossible que ce soit la dernière que nous ferons ensemble ici, à l'archevêché.

Examen Préparatoire au Baptême : Les Engagements du Baptisé

[RP] Pastorale d'Amarillis Separa10

En conclusion de la Pastorale que vous avez suivi pour vous préparer à ce grand moment de votre vie qu'est le baptême, vous allez trouver ci dessous 3 textes à lire pour comprendre quels sont vos engagement en tant que Baptisé.

Citation :: "L'Amitié Aristotélicienne" ne peut être véritable que si les membres de cette amitié sont égaux l’un envers l’autre.
L’Amitié aristotélicienne est la communauté des baptisés de l’Église.
Ainsi donc, la communauté aristotélicienne est une communauté de personnes ayant en commun leur foi en le Très-Haut et étant donc tous égaux devant lui par ce fait même.
Le croyant est introduit à la communauté par le baptême. Le Baptême, ou rite d'entrée, donne au nouveau croyant les prémisses de l'amitié Aristotélicienne parfaite.
Cette amitié est encore en puissance et demande à être développée par un contact avec Dieu dans la prière et les sacrements, et aussi par le témoignage de douceur et de compassion avec les autres.

Citation :: “Tu as certes fait Tes créatures se nourrissant les unes des autres. Il leur faut chasser et tuer pour se nourrir. De même, il leur faut se battre pour défendre sa vie. Mais il n’y a pas de fort ni de faible. Personne ne rabaisse ni ne piétine les autres. Nous sommes tous unis dans la vie et nous sommes tous Tes humbles serviteurs. Car Tu es notre créateur.”

“C’est pour cela que Tu as donné des talents plus beaux les uns que les autres à toutes Tes créatures. Chacune d’elles a sa place dans Ta création. Son talent permet à chacune d’elles de la trouver. De ce fait, il n’y a pas de créature préférée de Toi, ô Très Haut. Nous sommes toutes pareillement aimées par Toi et nous nous devons tous t’aimer en retour. Car, sans Toi, nous n’existerions pas. Tu nous a créé alors que rien ne t’y obligeait et nous nous devons de t’aimer pour te remercier de ce geste.”

“Nous sommes certes enchaînées à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est l’amour.” Alors Dieu dit: “Humain, puisque tu es le seul à avoir compris ce qu’était l’amour, Je fais de tes semblables Mes enfants. Ainsi, tu sais que le talent de ton espèce est sa capacité à M’aimer et à aimer tes semblables. Les autres espèces ne savent aimer qu’elles-mêmes.

Création II: l'Amour

Citation :: Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Christos, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia t’il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pêcheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir et sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :
" Seigneur, daigne laver cet homme de ses pêché, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "

Vita de Christos XII

QUESTIONS

1) Selon le premier texte, que vous apporte le baptême ?
2) Dans le second texte, quel est le sens de la Vie ?
3) Selon le troisième texte que faut il faire pour le pardon de nos péchés ?

» [RP] Pastorale de kathleen_de_Valdesti
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