Salle d'Audience ( kessyba1 c. Sepro )

Ysa réfléchit un moment,

Et bien Monseigneur la dernière fois que je l'ai croisé c'était dans le bâtiment des Phœnix de lourdes aux alentours du 8 décembre 1458 ainsi quand taverne à Lourdes. Etant Maire de Lourdes je peux aussi vous assuré qu'il n'a pas payé ses impôts depuis fort fort longtemps, donc je dirais 7 mois sans nouvelles de lui

En parlant de second témoin... Silencieuse Ptit écoutait ce qui se disait les yeux rivés sur la porte. Elle sourit quand elle vit entrer la galette mais ne se détourna pas de son point de mire. Elle espérait tant qu'il passe la porte pour s'expliquer lui même.
Elle revint à la réalité quand Églantine appela le second témoin donc elle même et avec un sourire elle se leva, commençant tout d'abord par se présenter.

Bonjour, Je me présente donc, Célénya Océalys dicte Ptitmec13, Dame de Lasson ** moui ça pas d’intérêt en fait ** Lieutenant Chef de Prévosté du Béarn, Co-dirigeante du parti BEA, Capitaine de l'équipe des Phoenix de Lourdes et même de l'équipe de soule Béarnaise.. hum.. et filleule devant le Très Haut des deux époux Bono, Kessyba et Septime enfin Sepro.
La dernière fois que j'ai vu les deux époux ensemble fut durant notre voyage retour du Languedoc. Il rentraient de Provence et moi d'un voyage d’agrément en Périgord je leurs ai proposé de les escorter pour le retour vu qu'ils avaient été affaiblis par les conflits. Nous nous somme rejoins à Béziers et avons fait route ensemble. C'était en mars - avril 1458. A peine entrés en Béarn que parrain est resté un peu à Tarbes, Marraine me suivant jusqu'à Lourdes. Se fut une première retraite. Ensuite il revint mais personnellement je ne le voyais point ailleurs qu'au siège des Phoenix où il est mon vice Capitaine. Il y a eu les aller retour à Pau aussi sans que Kessyba ne soit mise au courant. Cela m'a toujours étonné d'ailleurs de le voir voyager seul.

Ce que je puis vous dire c'est que j'ai vu Kessyba se morfondre tout ce temps en taverne, ne le voyant plus. J'essayais tant bien que mal de la réconforter. Les périodes de longue retraite de Septime n'aidaient en rien à la situation. Parfois un courrier redonnait un peu de lueur dans son regard mais vite effacée par le silence qui suivait.
Mon parrain se terre dans ses retraites. Lors des match de soule c'est tout juste s'il fait acte de.. hum.. présence non-présence... et encore (il ne poste pas). Au parti BEA la dernière fois qu'il a été aperçu dans les locaux c'était en Octobre 58. Quant aux Phoenix oui il y est passé en Décembre pour me féliciter d'être sélectionnée par l'équipe de France de Soule, mais déjà se faisait très rare.
J'ai essayé plusieurs fois de le contacter par courrier voir même nos petites mésanges bleues.. je n'ai eu aucune nouvelle.. rien. Pendant ce temps là Kessy restait toujours seule, espérant toujours le voir entrer là où elle se trouvait.
Tout ce que je sais c'est qu'il doit se plaire au monastère car on ne le voit plus. Il ne sort plus, pour moi il a abandonné ma marraine, abandonné le domicile. Certes ça ne change en rien mes sentiments pour lui il reste mon parrain adoré, mais je n'arrive pas à accepter cet abandon.
Malgré tout ma marraine l'aime et l'aimera toujours. Cela dit elle ne mérite pas de rester seule, elle a tant d'amour à déverser en chacun.

Elle aurait pu parler encore des heures sur Sepro et Kessy... tous les deux le cœur sur la main. Pourtant Sepro persistait dans son absence et ça, cela lui faisait mal et elle ne comprenait que trop que Kessy devait ressentir tout cela décuplé par la force de leurs amours, maintenant mis à mal par l'abandon.

Kessy fit un signe d'assentiment en regardant les juges car c'était exactement ce qu'elle faisait elle même régulièrement!

Elle remercia silencieusement sa filleule en lui adressant un large sourire.
Son regard s'attarda sur elle lorsqu'elle regagna son siège et elle songea à ses début dans la police lorsqu'elle même y était lieutenant, c'était elle qui l'avait formée avant qu'elle n'entre à l'école de police.
Ah, elle en avait parcourue du chemin sa Ptit depuis cette époque, l'élève avait largement dépassé son maitre!
Kessy était très fière d'elle et l'affection qu'elle lui vouait était grande.
Elle ne le lui disait sans doute pas assez pensa-t-elle.

Après avoir entendu Eglantine, Kessy se sentie toute retournée.
Ces quelques mots avait réveillé en elle ses sentiments de l'époque, car ce qu'elle venait de dire était très vrai

Citation :

Je n'hésiterais point à dire devant vous que le couple présenté devant nous était, à l'époque, l'un des plus beaux couples que je n'aie jamais croisés. Cette première impression c'est confirmée lorsque je me suis décidée à fréquenter la halle de Lourdes. Je me souviens fort bien d'une animation montée par Dame Kessyba, cette année là. Il s'agissait d'une balade en forêt si mes souvenirs sont exacts. Là encore, Sepro et Kessyba quittaient ensemble leur foyer pour participer à cette animation. On peut donc dire que l'époux soutenait l'épouse dans ses démarches, comme tout bon époux se doit de le faire.

Cela rendit Kessy terriblement nostalgique.
Dieu comme Sepro et leur complicité lui manquaient! A nouveau elle fut en proie au questionnement. Qu'avait-elle donc fait ou pas fait pour que son époux change radicalement de comportement envers elle?
Elles se prit à culpabiliser encore et encore devant l'absence de réponse à ses questions, car elle était ainsi faite. Chaque fois que quelque chose de désagréable lui arrivait, immédiatement elle culpabilisait et se remettait en question.
Même si elle savait que dans le cas de l'éloignement de son époux elle n'avait rien à se reprocher.
Malheureusement si la loi d'Aristote ne peut le faire, aucune autre loi ne peut obliger un époux à rester prés de sa femme si aimante soit-elle, et inversement.
Le plus cruel dans tout cela c'est le manque d'explication, ne pas savoir est terrible pour Kessy!

Après un silence infini, Kessy commençait à s'impatienter sérieusement!
Chacun des officiels prenait un temps considérable pour répondre et enchainer les débats, si bien qu'elle se demandait si elle sortirait un jour de ce tribunal.

Son agacement devait se percevoir car elle n'arrêtait pas de bouger sur sa chaise, se tournant de droite et de gauche, guettant un mouvement ou une réactions des membres qui, tête enfoncé dans le cou, le nez plongé dans leur dossiers, donnaient l'impression qu'aucun ne savait que faire ou que dire, préférant se perdre dans la contemplation de leur fiches pour laisser à d'autres le soin de continuer l'audience.

Cette attitude devenait pesante pour tous et surtout pour l'intéressée qui ne comprenait pas pourquoi jugement n'était pas encore rendu devant l'évidence de sa situation maritale.

Kessy était torturée sur sa chaise, l'impatience la submergeait et elle ne cessait de bouger ses pieds, puis ses jambes, se retournant de droite et de gauche espérant voir entrer quelqu'un qui ferait avancer son affaire. Tantôt lissant ses jupes ou arrangeant une mèche de cheveux comme des tics compulsifs. Tous ses gestes d'agacement avaient sans doute, pour l'assistance, déjà trahi sa nervosité.

Elle se demandait comment on pouvait abuser de son pouvoir de la sorte et suspendre la vie des gens sans aucun scrupule. Comment de hautes instances telles que L'officialité épiscopale pouvait faire preuve d'autant de laxisme dans ses rangs quand à l'assiduité de ses membres. Ne se devait-elle pas au contraire de faire montre de rigueur ne serai-ce que pour donner l'exemple.

Sa vie était suspendue, arrêtée, mise entre parenthèse....simplement parce que quelques personnes prenaient la légèreté d'accepter des postes qu'ils ne peuvent assumer.
Kessy trouvait cela inadmissible car elle si sérieuse et si pointue dans son travail, se voyait mal faire attendre ses joueurs lors de ses animations, ou ne pas répondre aux questions traitées au conseil de la mairie alors qu'elle s'est engagée à le faire.

Que pouvait-elle faire pour que cette audience soit prise au sérieux, combien de temps encore allait-on la laisser rivée sur cette chaise et quand pourrait-elle enfin reprendre le cours de sa vie?
Elle savait que son amie mère Eglantine faisait son possible, mais elle n'avait malheureusement que peu de pouvoir car sinon les choses seraient terminées depuis longtemps!

Kessy se tourna vers elle et chercha son regard bienveillant, peut-être lui donnerait-il la force de rester sur sa chaise et de ne pas quitter ce tribunal dans un claquement de porte qui, même s'il ne règlerait rien, lui offrirait la possibilité de se dégourdir les jambes.

Heureusement Eglantine était là....

Oui, effectivement, nous pouvons tenter d'avancer!

Je vais poser quelques questions a la soeur Kessiba1

Ma soeur excusez-moi d'être directe sur certaines mais il le faut pour résoudre l'affaire plus rapidement:

Citation :

1) - Vostre mari à déserté le domicile conjugale depuis combien de temps?
2) - A-t-il donné des explications qui justifient son absence?
3) - Pensez-vous qu'il vive avec une autre femme depuis?
4) - de Vostre côté avez-vous rencontrez un autre homme?
5) - et si oui avez-vous commis l'adultère, depuis?

Excussez-moi encore cette forme brutale, mais s'est des questions auxquelles les autorités de Rome, voudront avoir des réponses.

L'évêque, regarda la soeur dans les yeux et attendit ses réponses.

Kessy s'avança pour répondre à monseigneur Torcal qui lui posait des questions aux quelles elle avait déjà apporté des réponses, mais il est vrai que tellement de temps c'était écoulé depuis......

1) - Vostre mari à déserté le domicile conjugale depuis combien de temps?
_Ca fait deux ans

) - A-t-il donné des explications qui justifient son absence?
_Aucunes

3) - Pensez-vous qu'il vive avec une autre femme depuis?
_Non je ne le pense pas, il passe son temps chez les moines et ne doit en sortir que pour exploiter ses terres

4) - de Vostre côté avez-vous rencontrez un autre homme?
_Oui j'ai rencontré un homme qui est décédé au bout de deux moi et demi.

5) - et si oui avez-vous commis l'adultère, depuis?
_ Non, Ervil était un gentleman et un homme d'honneur qui me respectait!

En ce qui me concerne la situation est très claire.

Déserter le domicile congugale n'est pas normal, même pour aller vivre dans un monastère.
Si je ne me trompe pas après deux mois sans donner de nouvelles le compagnon restant peut demander le divorce. J'aimerai que Monseigneur Bushiro le confirme ou l'infirme.

Dans le cas d'une confirmation, je ne vois pas la nécessité d'un procureur de l'inquisition en ces lieux.
Je propose que l'on fasse suivre le dossier à Rome, lorsque les délibérations auront été faites par nous tous.