[RP] Baptême de Milandor

En ce jour dominical, c'est le maire d'Auch qui allait faire son entrée dans la communauté aristotélicienne. Le prélat prépara l'office avec attention et s’apprêta a accueillir les fidèles et autre croyant.

Sur le panneau a coté de la grande porte, on pouvait lire :

Citation :

Bienvenue à tous en ce Dimanche 11 Septembre 1459.

Aujourd'hui aura lieu le baptême du Sieur Milandor

L’Archevêque ordonna alors a l'un de ses disciple de faire retentir le son des cloches affin de Convier les habitants d'Armagnac et Communges a ce rendre en la cathédrale pour assisté a cette heureux événement



Une fois les fidèles arrivés, le clerc alla à l'autel et fit signe à la foule de se taire.

Mes chers amis, nous voici réuni en ce jour pour assister au baptême du sieur Milandor. Par cette office, il pourra affirmer sa foi en la religion aristotélicienne et devenir un fidèle. Son âme prendra ainsi la bonne route pour rejoindre le paradis Solaire, si du moins, il reste vertueux tout au long de sa vie terrestre. C'est aussi une étape visant à délivrer l'âme d'une vision purement matérielle du monde pour se rapprocher du Très-Haut et avoir une vision plus spirituelle.



Le prêtre marqua alors une petite pause pour laissé le temps a tout les fidèles et aux simple croyant de prendre place ainsi qu'aux derniers retardataire d'arrivée.

Le petit brun avait reçu l'invitation pour le baptême du jeune Milandor encore du chemin à faire mais c'était un évènement à ne pas perde même si la foule le faisait plutôt fuir.
Au moins, il connaissait déjà bien le chemin vers la chapelle, aucun risque de se perdre. Ce n'était pas la première fois qu'il se rendait là-bas. La seule question qu'il se posait, c'était est-ce qu'il était en retard ou pas.
Traversant la porte, le jeune homme sourit, content de voir que les invités commençaient tout juste d'arriver.
Alcide salua l'assemblé avant d'examiner les lieux pour choisir une place un peu plus fond avant de s'y installer.

Le jeune Milandor était tout sourire.
Il accueillit d'abord dame Églantine Camille Marguerite, dont il aimait bien le nom.
Elle lui avait enseigné la théologie. Milou avait bien aimé découvrir les choses du ciel. Aujourd'hui, le moment était arrivé de concrétiser la pastorale.
Et puis il s'approcha de dame Paquerette qui ve,ait le soutenir dans cet événement. Milou avait appris le baise-main récemment alors il en tenta un bien maladroit sur la chancellière. Ensuite, il serra la main d'Alcide , un homme de valeur pour l'Armagnac, ainsi que celle de son frère Damian, homme de valeur en Gascogne. Il ne l'avait encore jamais rencontré en vrai mais le connaissait de réputation. Milou fut impressionné par l'homme et honoré de sa présence.

Bonjour à vous, merci d'être venus me soutenir dans cet événement !
Cela me touche et me fait bien plaisir de vous voir.

Il y eut encore de la famille qui arriva :
La belle balafrée Lanceline qui portait une magnifique robe rouge. Milou lui fit une gentille bise. Il aimait bien cette cousine de Lectoure. Et puis son père Riwenn le bon comte d'Armagnac se présenta aussi. C'était un personnage, ce père qu'il avait perdu il y a quelques semaines et qu'il avait retrouvé à Auch, où Milou s'était installé. Le garçon fut très heureux de le voir. Peut-être verrait-il aussi sa mère la duchesse. Mais elle était souvent en voyage alors seul le Très Haut savait si elle pourrait venir. Son baptême serait l'occasion de réunir une grande famille un peu dispersée.

Après lui avoir demandé longtemps de lui en trouver une, le père de Milou lui avait choisi une marraine militaire, dame Stephandra.
Milou ne la connaissait peu mais il estimait son parcours et ce serait un honneur de la considérer comme une seconde maman.

Il vint embrasser son papa et sa future marraine non sans les serrer dans ses bras.
Eh oui, le gamin était sentimental, après tout. Il prit la main de sa marraine pour qu'elle l'accompagne durant la cérémonie.


Après ces accueils, il répondit au célébrant :

Ma marraine sera dame Stephandra, capitaine de la Garde Royale.

Ensuite, il récita le confiteor avec Monseigneur Bushiro :

Lianne se fit toute petite en entrant dans l'église ; elle avait caché ses hardes sous une couverture bleue qu'elle avait transformée en houppelande toute simple ceinturée d'une corde tissée avec de bouts de tissus variés trouvés au hasard des rues . Pour honorer , Messire Milandor, qui lui avait fait l'honneur de l'inviter , elle avait relevé ses longs cheveux noirs , les avait fixés adroitement avec de fins morceaux de bois ornés de fleurs blanches .
Elle s'installa sur le banc du fond , admirant la noble assemblée .
Elle avait été élevé par de lointains parents dans l'Aristolicisme , elle connaissait les prières ; elle récita doucement en même temps que les autres

Je confesse à Dieu tout puissant,
à tous les Saints et à vous aussi mes amis,
parce que j'ai beaucoup pêché
en pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les Saints et vous, mes amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très-Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.

Amen.

Milandor reconnut sa concitoyenne Lianne qui était venue assister à la cérémonie ; ça lui fit plaisir de la voir.
La cérémonie avait commencé, néanmoins, il lui adressa un sourire de salut.
Toujours face à l'Archevêque, il lui répondit :

C'est bien cela, mon Père.

Et puis il aperçut sa mère qui arrivait discrètement.
La duchesse était peut-être en retard, mais elle était là. A ce moment, il avait envie d'aller dans ses bras pour lui faire un bisou mais la cérémonie continuait et ce serait mal venu que d'abandonner sa place pour l'instant. Milou trouverait bien un moment pour aller voir sa père. Pour l'heure, il avait sa marraine à côté de lui et il lui serra la main.

Bien, avant de passer au baptême proprement dit, je vais maintenant vous réciter un passage de la vie d'Aristote

Citation :

La Vita d'Aristote, dialogue X

Par un rude jour d’hiver, un disciple, qui avait atteint le terme de son enseignement, vint trouver Aristote, avant de quitter le lycée.

Le disciple : "Cher maître, maintenant que je vais être livré à moi-même, il y a une chose que j’aimerais savoir."

Aristote : "Je t’écoute, brillant disciple."

Le disciple : "Vous m’avez remarquablement formé à l’art de la logique et à la science métaphysique, mais vous ne m’avez rien dit quant à la morale."

Aristote : "Tu dis vrai, mon ami. C’est en effet une lacune de mon enseignement. Que veux-tu savoir au juste ?"

Le disciple : "Il est important pour un homme, je le crois, de savoir identifier le bien du mal, afin de se conformer aux règles qui conduisent au premier, et qui permettent d’éviter le second."

Aristote : "Certes."

Le disciple : "Ce qui m’amène à cette question simple, maître, qu’est-ce que le bien ?"

Aristote : "C’est un problème tout à la fois vaste et d’une simplicité limpide comme le cristal. Le bien, dans son principe, c’est la perfection de la nature de l’objet, de sa substance."

Le disciple : "Mais pourquoi donc, cher maître ?"

Aristote : "Parce que le bien ultime réside dans le divin, sans nul doute. Et pour identifier le bien, il suffit donc de s’attacher à l’analyse de l’essence du divin. La substance du tout puissant étant intelligibilité pure et parfaite, le bien ne peut être que perfection de la substance, et donc de la nature d’une chose. Comprends-tu ?"

Le disciple : "Oui, cher maître, je comprends."

Aristote : "Je t’ai enseigné, cher disciple, que la nature d’une chose réside dans sa destination, puisque le mouvement révèle la substance de l’objet. Tu sais donc quelle est la nature de l’homme n’est-ce pas ?"

Le disciple : "Certes, maître, la nature de l’homme est de vivre en collectivité, et cette collectivité prend le nom de cité."

Aristote : "Tout à fait. Le bien de l’homme, c’est à dire ce qui tend à réaliser la perfection de sa propre nature, est donc une vie vouée à assurer les conditions de l’harmonie au sein de la cité. Or, le bien de la cité, est tout ce qui participe à son équilibre, puisque la nature de la collectivité est de se perpétuer. Ainsi donc, tu peux le constater, le bien de l’homme conduit au bien de la cité."

Le disciple : "C’est remarquable !"

Aristote : "En effet, ça l’est. Vois-tu, l’homme ne fait le bien qu’en s’intégrant pleinement à la cité, en participant à la politéïa, et en faisant tout son possible pour en maintenir l’harmonie."

Le disciple : "Alors, cher maître, l’homme de bien est donc le citoyen ?"

Aristote : "Je n’ai pas dit cela, cher disciple. Un esclave peut être un homme de bien, s’il a conscience de sa propre nature d’homme, et qu’il sait se satisfaire de sa condition, car ainsi il œuvre au maintien de l’équilibre de la cité. La politéïa n’est pas que la participation aux assemblées."

Le disciple : "Et bien, cher maître, voilà des réponses qui me satisfont."

Aristote : "J’en suis heureux, mon ami."

Et sur ce, Aristote ne revit jamais son disciple qui, selon la légende, vécut une existence exemplaire, inspirée par les principes de la vertu.

Dans ce dialogue, Aristote tente d'explique à un de ses élèves la distinction du bien et du mal. Il lui explique alors que l'homme bien est celui qui s'implique au sein de sa cité et qui travaille pour un monde juste.