[RP] Baptême de Cleo97

Le temps pour l'abbesse de s'assurer que tout était en place pour le baptême du lendemain... Cierge, médaille, eau bénite, livre des Vertus...

Oui, tout semblait être en place. Elle reviendrait donc le lendemain le cœur apaisé.

La blonde entra, intimidée. Elle savait que personne ne viendrait à son baptème, mais elle n'avait rien à prouver à personne, c'était la raison pour laquelle elle n'avait invité personne.

Elle s'avança lentement, apparement la première arrivée.

Brennach avait été ému par l'histoire de cette jeune paroissienne désireuse de rentrer dans la grande famille aristotélicienne et à qui les proches avaient tourné le dos en ayant vent de son projet. Voilà, une bien triste époque qui voit la Foi ainsi méprisée se dit le curé d'Orthez en lui-même.

A la demande de Mère Eglantine, il s'était rendu en l'Eglise où la cérémonie avait lieu. Il ne savait encore si la jeune femme avait trouvé parrain ou non, si elle accepterait que lui, un parfait inconnu, touché par sa mésaventure, devienne son guide dans l'Eglise. Mais tout au moins, il serait là, à titre de témoin, pour célébrer ce jour de fête et de renaissance. Il revêtit son aube de cérémonie et se plaça dans la nef, saluant Mère Eglantine et la jeune femme qui s'y tenait déjà.

Ses pas résonnaient dans l'Eglise déserte et cela fit frisonner le prêtre car ce silence si apaisant d'habitude avait en ce jour quelque chose de terrible.

Bonjorn ma mère,
Bonjorn ma fille,
Je suis le père Brennach, curé de la paroisse d'Orthez. Vous devez être Dame Cléo, n'est-ce pas? Je suis enchanté de vous rencontrer en ce jour si particulier et je tenais à vous témoigner tout le bonheur qui est le mien de vous voir entrer en notre communauté de foi.

La jeune femme fut surprise de voir quelqu'un entrer dans l'église, puis sourit en l'entendant se présenter.

Bonjour mon père, je suis bien Cleo. Je vous remercie, je suis moi aussi heureuse d'être là et d'entrer dans la communauté aristotélicienne.

La blonde regarda autour d'elle, apaisée par la vue des vieilles pierres, usées par des gens qui comme elle avaient la foi. Un léger sourire fleurit sur ses lèvres.

Adishatz Père Brennach, merci beaucoup d'avoir répondu à mon appel.

Bonjour ma fille, je vois que vous avez déjà fait connaissance de mon ami le curé d'Orthez. Étant donné la situation, il a proposé de devenir votre parrain, et j'ai toute confiance en lui dans ce rôle qu'il saura sans nul doute prendre au sérieux.

Mais trêve de bavardages, il est temps de commencer la cérémonie.

Eglantine s'approcha du pupitre, en se disant que cela était toujours un peu triste de voir peu de monde à un baptême. Mais après tout, ne disait-on pas que la première pierre d'une édifice était la plus importante? Peut-être que la jeune femme qui s'apprêtait à entrer dans l’Église était cette première pierre, qui serrait un jour considérée comme un exemple par les futurs fidèles...

Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs,

je vous souhaite la bienvenue en cette humble chapelle pour la célébration du baptême de Cleo.

En ce jour, elle verra son âme illuminée par la foi, ses pêchés purifiés, et elle fera le premier pas sur le long chemin qui mène au Paradis Solaire, qui est la vie d'un croyant Aristotélicien.

Écoutons la parole divine...

L'abbesse ouvrit le livre des Vertus, bien qu'elle connaisse cet extrait du Livre sur le bout des doigts:

Citation :: Nous sommes certes enchaînées à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est l’amour.” Alors Dieu dit: “Humain, puisque tu es le seul à avoir compris ce qu’était l’amour, Je fais de tes semblables Mes enfants. Ainsi, tu sais que le talent de ton espèce est sa capacité à M’aimer et à aimer tes semblables. Les autres espèces ne savent aimer qu’elles-mêmes.

Cette capacité à aimer le Très-Haut en retour de son amour pour nous est sans conteste le sacrement du baptême. Tout nouveau baptisé se déclare avec fierté être un enfant de Dieu.

Cleo, tu as demandé à entrer dans la famille Aristotélicienne par le sacrement du baptême. Est-ce bien là ton souhait?

La jeune femme ne marqua aucune hésitation.

C'est mon souhait le plus sincère.

Brennach, placé derrière la jeune femme écoutait en silence Mère Eglantine égrenait les mots de la cérémonie rituelle. Quand vint la question sur la sincérité de l'engagement de la future baptisée, qui pouvait dans certains cas paraître de pure forme, le curé d'Orthez hocha la tête, ému. La jeune femme transpirait la sincérité et sa réponse sonnait juste et traduisait la foi fervente qui était la sienne.

Brennach, tu as été choisi pour guider Cleo sur les chemins de la foi tout au long de sa vie.

T'engages tu donc devant cette assemblée et devant le Seigneur à respecter cet engagement spirituel?

Oui, le tutoiement pouvait surprendre au début. Mais il était d'usage de tutoyer le futur baptisé et les parrains/marraines selon l'abbesse, car ils étaient tous égaux au regard du Très-Haut.

De l'abbesse, émanait comme à son habitude une aura de dynamisme et de sérénité. Elle s'adressa à lui en tant que futur parrain pour lui demander de s'engager à son tour. Il avait déjà eu loisir de guider plusieurs paroissiens et paroissiennes sur le chemin de Christos mais c'était chaque fois un plaisir neuf et renouvelé. Tout en étant bien conscient des devoirs qui lui incombaient en endossant ce rôle, Brennach répondit d'une voix ferme mais douce:

Oui, je m'y engage.

La jeune femme ferma un seconde les yeux et laissa un sourire transparaître sur ses lèvres. Cet instant était magique et elle savait qu'elle s'en souviendrait toute sa vie.

Eglantine remercia Brennach d'un signe de la tête, puis revint à son pupitre:

Cleo, je t'invite à t’approcher du baptistère afin de prêter serment à l’Église Aristotélicienne:

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Cleo s'approcha et courba la tête. Les yeux fixés dans le vide, elle parla.

Je reconnais en Dieu le moteur du monde, la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l'Eglise Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'a son autorité, seule représentante sur Terre de l'Etre divin.
J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection près de Dieu dans la contemplation éternelle de sa Beauté.
Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.

L'abbesse demanda à la très prochaine baptisée de s'agenouiller afin de pouvoir lui verser sur la nuque l'eau bénite aromatisée au saint radis Aristotélicien sur la nuque.

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Cleo, je te baptise au nom de l'Église Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saints et pour l’amour du Père de l’humanité.

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Tu es dès à présent la bienvenue dans la grande famille aristotélicienne.

Reçois maintenant ce cierge. Il symbolise ton âme à présent purifiée. Que la lumière qu'il diffuse éclaire ta vie et te guide sur le chemin de la foi et le Paradis Solaire.

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Reçois également cette médaille. Arbore la fièrement, car elle symbolise la parole d'Aristote déposée en chacun de nous.

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En ce jour de joie, proclamons notre foi par le Credo!

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Je vous adresse toutes mes félicitations ma fille, en espérant que votre entourage accepte votre choix et comprennent que le Très-Haut est source de toute chose.

Allez dans l'Amitié Aristotélicienne!

L'abbesse était très heureuse d'avoir pu célébrer un nouveau baptême, en espérant qu'il y en aurait de nombreux autres.

Bouleversée, la jeune femme se releva et remercia en balbutiant la mère Églantine et son désormais parrain, le père Brennach. Puis elle sortit, éblouie par la lumière du jour et sentant désormais une onde chaude dans sa poitrine, le sentiment d'être sur le bon chemin.

Brennach avait suivi toutes les étapes avec émotion. Il avait récité le serment d'allégeance en même temps que sa filleule, conscient que le baptême de Dame Cléo était aussi l'occasion pour lui de réaffirmer sa foi. Il avait posé la main sur son épaule au moment où elle recevait l'onction de Mère Eglantine, pour lui témoigner son soutien indéfectible. Il avait hoché la tête de contentement à la remise du cierge et de la médaille, faisant de Cléo une membre à part entière de la communauté aristotélicienne et traduisant le lien désormais indéfectible qui les unissait tout deux.

A la fin de la cérémonie, il s'approcha de sa filleule pour la féliciter, l'embrassant sur les deux joues.

Ma fille,
Bienvenue au sein de la grande famille des baptisés. Sache que je serai toujours là pour toi dans le besoin comme dans l'abondance, dans la peine comme dans la joie, pour te prodiguer conseils ou assistance matérielle ou pour célébrer avec toi les plaisirs de la vie comme ton mariage ou la naissance de tes enfants ce que je te souhaite de tout coeur.

N'habitant pas à proximité de toi, cela ne doit pas t'empêcher de me solliciter par missive ou de venir me rendre visite. Je ferai de même quand ma charge me le permettra mais hélas, je n'ai guère l'occasion de m'éloigner longtemps de ma paroisse. Quoiqu'il arrive, sache néanmoins que tu peux compter sur moi et que je viendrai te porter secours si tu m'en fais la demande.

Brennach sourit à la jeune fille et l'étreignit une fois encore, se sentant proche d'elle malgré qu'ils ne se connaissaient point. Il avait hâte d'apprendre à la découvrir.

La jeune blonde ressentit à ce moment plus que jamais le lien qui unissait la communauté et celui qui la liait à ce parrain tombé du ciel.

Je n'hésiterai pas à faire appel à vous, et vous pouvez faire de même, dans le cas où je pourrais être utile.

Cleo, émue, le regarda dans les yeux, c'était important pour elle.