Demande de baptême, mariage , funérailles, confession etc

-Je suis raaaavie d'être là aussi ! Ahahah, bien sûr qu'il est là, entrez Messire Sudongpo, ne restez pas dehors. La route ? Oh excellente ! Non vraiment nous avons trouvé sans encombre, il faut dire que votre plan était fort bien fait. Héhé eh bien nous irons d'une cellule à l'autre !

Et là, Vyrgule ne vit plus Ermelina. La pile d'objets divers placés dans ses bras lui obstruait la vue. Elle se demanda si elle n'avait pas le buste trop court.
Un imprévu, un imprévu... Vyrgule se demanda de quoi il pouvait s'agir et jeta un coup d'oeil à Sudongpo.
Mais déjà elle entendait que la voix d'Ermi s'éloignait comme si elle quittait la pièce et Vyrgule tendit le cou pour voir où donc elle allait.

-Mon champion, il serait sage de la suivre. Prévenez moi si je vais dans un mur ou dans un escalier...

Et le tas de fournitures du parfait petit baptisé se déplaça, porté par une Vyrgule qui n'y voyait pas plus loin que le bout de son nez.

Les vacances à Valence n'avaient généralement de vacances que le nom, du moins pour Ermi. Comme à chaque fois, il avait fallu enseigner, baptiser, officier et marier, le tout sous l'oeil implacable d'une Zaza plus en forme que jamais. Autant dire que pour ce qui était du dépaysement, la rouquine pouvait grandement repasser. Seul bon point à ces escapades valenciennes - outre le fait de retrouver les amis si chers à son coeur - : on pouvait renouer avec la cuisine locale. Dire que la petite diaconesse à la chevelure de feu en avait profité pour céder à l'appel implacable du turron était un parfait exemple d'euphémisme. Hélas, même les meilleures choses avaient une fin. Après un mois de séjour dans son appartement valencien, il avait fallu retourner en Béarn, non sans pousser de grands soupirs à fendre l'âme et traîner des pieds.

Après un petite tour à la chancellerie, histoire de donner signe de vie, la rouquine avait mis le cap sur l'archevêché. Comme de juste, elle commença par tourner joyeusement en rond, puis atterrit par le plus grand des hasards devant la porte de son bureau. Elle pénétra dans son antre et commença par faire un brin de ménage et refaire le plein de ses réserves personnelles. Satisfaite de l'état global de son bureau, la maniaque décida qu'il était temps d'aller saluer le nouveau vicaire général : après avoir remis un minimum d'ordre dans sa tenue et s'être séparée de son tablier, elle ouvrit la porte de la pièce et... Tomba nez à nombril - ou pas loin - avec... Un Bryn en balade.

Mon Dieu ! attaqua la rouquine en souriant, mais c'est un miracle ! Un vrai miracle ! Bryn dans un lieu aristotélicien... A moins que ce ne soit une attaque en règle avec pillage à la clef, hmmm ? Après tout, on ne pouvait pas vraiment savoir : les ancêtres de Brynounet n'avaient pas vraiment une réputation immaculée quand il s'agissait de leurs relations avec les églises et surtout les monastères, et comme le disait la fameuse expression "chassez le naturel et il revient au galop". Te serais-tu perdu ? Voulais-tu me parler ? Ou peut-être courrais-tu après notre Crevette ?